Le collectif des opérateurs portuaires du Sénégal a fait face à la presse, hier, au bureau national du M23 pour dénoncer la hausse des tarifs de manutention au môle 8 et la mainmise du groupe français dans l’exploitation du Port autonome de Dakar (Pad).
Face à la presse, Ndiankou Mbengue, Coordinateur du groupe des opérateurs miniers du Sénégal, a informé que depuis 2013 une concession a été signée pour Necotrans qui avait trouvé les tarifs à 1500 francs Cfa la tonne a aujourd’hui, décidé de les amener à 3 645 francs Cfa la tonne. Ce que refusent dit-il «les cimentiers et les phosphatiers parce que ce titre n’est pas justifier».
“Quand on a un monopole sur un tonnage aussi important de 2.350.000 tonnes, on pense que les économies d’échelle étant faites, les prix devraient aller à la baisse. Si vous allez au môle 8, vous verrez que les conditions de manutention sont plus que déplorables. Il n’est pas question que cette augmentation passe”, a prévenu M. Mbengue.
Et d’enchaîner : “Les phosphatiers et les cimentiers résistent et depuis le 3 Janvier. Un bâteau des ciments du Sahel est bloqué par Necotrans, empêchant d’accoster et occasionnant 15.000 dollars de service perdus par jour. Ce qui est énorme. Les ciments du sahel sont aujourd’hui obligés de mettre au ralenti leur production. Et demain, ce sera le tour de Sococim, ainsi de suite. On ne comprend pas pourquoi ce monopole s’exerce au détriment des entreprises sénégalaises qui objectivement sont plus importantes que Necotrans”.
Aujourd’hui, au-delà de réclamer le départ de Necotrans, ces phosphatiers indiquent que la société française n’a meme pas sa justification dans l’économie sénégalaise. “Necotrans n’apporte rien de plus à notre économie. On lui a donné 25 ans de concession. Dans 25 ans, aucun de nos enfants n’aura la possibilité d’investir dans ce secteur-là. On leur a donné 162.000 m2, un monopole avec une facturation de 8 milliards par an pour payer 700 millions au Port de Dakar” renseigne le collectif qui prévient que si les cimenteries ne continuent pas à recevoir de matières premières, à produire, ça va fermer des lignes de production. ça va impacter le prix du ciment, mais à terme”.
Selon lui, dans les mois à venir, ce sont des emplois qui vont être menacés. “Ce secteur est une industrie minière importante qui supporte le pays. Qu’est-ce que le Sénégal a comme produit d’exportation, à part le ciment et le phosphate” s’interroge-t-il.
Venus prêter main forte au collectif, Mamadou Lamine Diallo, Thierno Bocoum et Cheikh Omar Syle du collectif des députés pour la transparence ont dénoncé la hausse du tarif de manutention que Necotrans veut imposer aux sociétés minières. «Nous sommes préoccupés par la viabilité des société minières. Et c’est cela qui est posé. ça a un risque très fort. Elles risquent une diminution de leur production, de mettre leur travailleurs en chômage technique et puis si ça dure ce sont des licenciements. Voilà aujourd’hui ce qui menace cette activité au Sénégal » ont-ils souligné. Avant d’annoncer qu’ils ont saisi le Premier ministre pour lui en parler. Et ce dernier devrait les accorder une audience pour discuter de l’affaire.
Le Populaire
Seule la fin du pouvoir des légionnaires pourra mettre fin à cela. Il ne faut pas oublier que le directeur du Port a été en service pour Necotrans avant d’être directeur et de faire venir Necotrans. N’est ce pas cette forme qu’on appelait prête nom ?