Le chemin usuel emprunté par celui qui veut approfondir ses connaissance dans une spécialité bien déterminée afin de pouvoir un jour l’enseigner lui même le conduit sous les lambris dorés de la sève nourrissante, fierté d’une élite savante que fut El hadji Mouhamadou Sakhir.
Dans sa madrasa, le professeur se confond dans la masse des « assoiffés » assimilables à une feuille nichée au fond de la faune, perceptible que par sa sève fraiche parmi d’autre ; jaunis par les rigueurs de l’apprentissage.
Ce qui le distingue des autres, n’était que son regard plein de miséricorde et sa mise à l’allure d’un préposé à la bonté et une disponibilité sans égal.
Les exposés avaient lieu, toutes portes ouvertes. Chacun tout âge confondu pouvait y assister. Et chacun pouvait l’interrompre pour lui poser une question ou soulever une objection.
Ce qui ne manquait pas de contraindre, fort salutairement, l’apprenant à une préparation des plus rigoureuses.
Sous les arcades de la mosquée de Yeumbeul, l’apprenant avait toujours l’occasion d’entendre les interpellations d’éminents professeurs de passage, lesquels étaient issus d’obédiences confrériques diverses. Erudits qui, touchés par un amour incontrôlé du savoir passaient approfondir différentes disciplines des sciences islamiques.
Dans ses exposés, l’histoire demeure intacte le nom de l’auteur convoqué transmis avec une émouvante fidélité.
Imam Mouhamadou Sakhir fut un océan que nul peut assécher. Que ne diminuent point les buveurs.
Repère qui n’échappe pas aux regards de ceux qui prennent la ruée vers le savoir salvateur.
Dieu à fait de lui un désaltérant pour apaiser la soif des savants.
Printemps pour les cœurs de jurisconsultes.
Larges chemins pour les vertueux.
Remède qui extirpe à jamais toute maladie.
Lumière qui écarte toute obscurité.
Amarre à l’ancre solide, force inexpugnable.
« Mame Ustaz » est source de considération pour qui s’y soumet.
Havre de paix pour qui y adhère.
Guide sûr pour fui s’y confie.
Justification pour qui s’y réfère.
Preuve formelle qui fui s’y rapporte.
Témoin pour qui s’en sert.
Arme de triomphe pour qui s’en argue.
A toutes les échelles de la grandeur de l’âme, celui d’Imam Sakhir se réveilla comme lumière dont les flambeaux ne sauraient s’éteindre.
En son visage, luisait une clarté qui ne trompe point, argument de valeur, manifeste dont les bases ne s’écroulent jamais.
Malades que nous sommes, trouvons en lui un remède dont il ne faut craindre aucunes reactions.
Une force dont les alliés ne connaîtront pas de défaite.
Vérités dons les tenants ne seront sans appoint.
Ce témoignage est le fruit d’une plume indigeste et sans aucune valeur littéraire face à l’immensité de l’œuvre inépuisable du maitre que les caprices de l’élève ne saurait enrôler.