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Honoraires dans l’affaire Mittal : Le Pds veut des détails

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Dans ses négociations avec Arcelor-Mittal, qui ont abouti à la transaction qui fait polémique, l’Etat du Sénégal a engagé deux avocats. Abdoulaye Wade et ses partisans veulent maintenant  qu’on rende publics leurs noms et les montants exacts qu’ils auraient touchés.

La bataille de la transparence dans laquelle le Parti démocratique sénégalais (Pds) s’est engagé évolue, du moins dans le discours. Les Libéraux veulent désormais connaître les noms des deux avocats de l’Etat impliqués dans les négociations sur le dossier Arcelor Mittal. «Le premier des ministres s’est bien gardé de dire qui était l’avocat de l’Etat bénéficiaire des 10 millions de dollars d’honoraires entrés par effraction dans le dossier. La transparence et la bonne gouvernance prévues par notre Constitution exigent la publication de la note d’honoraires des deux avocats connus et commis dans cette affaire pour éclairer le peuple», déclare le Pds dans un communiqué. Les partisans de Me Wade estiment que Mahammad Boun Abdallah Dionne «doit nous dire pourquoi 10 millions de dollars ont été mis dans un compte qui n’est pas celui du trésor public». Ils révèlent ainsi : «Il y a une vingtaine de jours, le ministre des Finances a fait passer devant le Conseil des ministres un projet de loi de finances rectificative pour un montant de 5 milliards de FCFA correspondant aux 10 millions de dollars qui se promenaient en attendant d’être ‘’capturés’’ dans les poches de déprédateurs.» Le Comité juridique du Pds a passé au laser le manque d’ambitions financières du gouvernement en place. Pour lui, les 75 milliards de FCFA obtenus sont anecdotiques par rapport aux possibilités initiales. «Devant le Tribunal arbitral de la Chambre de commerce internationale (Cci), l’État du Sénégal a déposé en mai 2014 le rapport d’expertise du cabinet américain et le dossier d’indemnisation des avocats avec l’implication directe de l’agent judiciaire de l’Etat. Comment l’État peut-il déposer le 15 mai 2014 un dossier complet auprès de la Cci pour réclamer plus de cinq milliards de dollars (2.500 milliards de FCFA) amplement justifiés et subitement, comme pris de folie furieuse, négocier en toute hâte et à l’insu des avocats officiels et de l’agent judiciaire de l’État pour n’obtenir que 150 millions de dollars, soit 75 milliards de FCFA ?», se demandent encore les Libéraux. Selon eux, le Premier ministre qui était face à la presse samedi dernier a omis «cet élément factuel incon­testable et qui, à lui seul, caractérise toute l’opacité de cette transaction». Tout comme il l’a été sur «le mode de règlement» et les honoraires des deux avocats engagés.

Le Quotidien

2 Commentaires

  1. A dire vrai, ce tour de passe-passe pour mettre autant d’argent ailleurs qu’au Trésors, pose problème!!
    Qu’est venue faire dans les négociations, une banque off-shore des Iles Caïmans, filière connu pour tous ceux qui ont quelques milliards à dissimuler au fisc de leur pays ou bien alors des milliards à « blanchir »!
    Il est connu de tous que les dirigeants Africains en général et d’Afrique de l’Ouest en particulier ne sont sensibles qu’aux écrits, critiques venant d’organes de presse occidentaux quand de gros scandales secouent leurs pays !
    Je m’étonne que l’Opposition Sénégalaise qui mène le combat pour la transparence dans les dossiers ARCELOR-MITTAL et PETROTIM n’ont pas encore internationalisé leur combat, d’autant plus que ARCELOR-MITTAL et PETROTIM ont quelques liens organiques en France !
    Cette exigence de faire connaitre les deux affaire en France et aux Etats-Unis d’Amérique pour PETROTIM doit être satisfaite !
    Nous remercions BABA AIDARA pour le travail remarquable fait sur l’Affaire PETROTIM dont il a pu trouver le dossier complet dont personne ne pourrait contester l’authenticité !

    «doit nous dire pourquoi 10 millions de dollars ont été mis dans un compte qui n’est pas celui du trésor public». Ils révèlent ainsi : «Il y a une vingtaine de jours, le ministre des Finances a fait passer devant le Conseil des ministres un projet de loi de finances rectificative pour un montant de 5 milliards de FCFA correspondant aux 10 millions de dollars qui se promenaient en attendant d’être ‘’capturés’’ dans les poches de déprédateurs.»

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