AFP – L’ancien président égyptien Hosni Moubarak se dit victime de « campagnes de diffamation » et dément posséder des biens à l’étranger, dans un message sonore diffusé dimanche sur la chaîne al-Arabiya, sa première intervention depuis sa chute.
« Je ne peux garder le silence face aux campagnes de diffamation et aux tentatives de porter atteinte à ma réputation et à mon intégrité, ainsi qu’à la réputation et à l’intégrité de ma famille », affirme l’ancien président, qui a démissionné le 11 février sous la pression de la rue.
Il évoque aussi une « campagne injuste » dont il dit avoir « beaucoup souffert ».
M. Moubarak assure que ni lui ni son épouse Suzanne n’ont « de biens ou de comptes à l’étranger », alors que les nouvelles autorités égyptiennes ont annoncé la création d’une commission pour enquêter sur ses avoirs et ceux de ses proches.
Egypte: Moubarak convoqué pour l’enquête sur la violence contre la révolte
LE CAIRE – L’ancien président égyptien Hosni Moubarak et ses deux fils sont convoqués par la justice dans le cadre d’une enquête sur les violences contre les manifestants lors de la révolte et pour des accusations de corruption.
M. Moubarak et ses fils Alaa et Gamal sont convoqués « pour être interrogés sur des accusations contre eux concernant les attaques contre des manifestants pacifiques qui ont provoqué des morts et des blessés », a déclaré le procureur général Abdel Méguid Mahmoud dans un communiqué.
Les manifestations qui se sont déroulées entre le 25 janvier et le 11 février, date de la démission de M. Moubarak, ont fait quelque 800 morts et des milliers de blessées selon les autorités.
L’ancien chef d’Etat et ses fils vont devoir aussi s’expliquer sur des accusations concernant « l’utilisation d’argent public », poursuit le communiqué de la justice.
Aucune date n’est donnée pour leur audition.
L’ex-président égyptien a refait pour la première fois surface publiquement dimanche depuis sa démission avec un message sonore télévisé dans lequel il se dit victime de « campagnes de diffamation » et dément cacher une fortune à l’étranger.
(©AFP / 10 avril 2011 17h20)