Le quotidien nous a appris que le khalife général des mourides a été hospitalisé suite à une intoxication alimentaire. Une nouvelle malheureuse et regrettable qui pourrait toutefois s’abattre sur n’importe quel être humain qui se soumet quotidiennement au besoin naturel qu’est l’alimentation. On lui souhaite un prompt rétablissement. Ce qui, par contre, parait saugrenu et incompréhensible est l’omerta qui entoure cette maladie. D’ailleurs, le porte parole du khalife s’est même offusqué, dans sa déclaration du dimanche, qu’un journal privé porte à la connaissance des Sénégalais l’alitement du guide religieux. Ainsi, pour la quasi totalité des médias, c’est motus et bouche cousue sur cette affaire. Cette autocensure de la presse si encline à crier à la liberté d’expression cache, à mon avis, un mal sénégalais plus profond: le culte extrême de la personnalité au détriment des principes élémentaires d’un État aspirant à la démocratie et où les hommes seront égaux en droits et en devoirs.
Ainsi, le mutisme des journalistes s’explique moins par un besoin de protéger la vi