Humiliation des Lions à Ngor Diarama : Chronologie des événements

Humiliation des Lions à Ngor Diarama : Chronologie des événements Que veulent cacher les sorties respectives dans la presse du chargé de communication du ministère des Sports et du secrétaire de l’hôtel Ngor Diarama ? Amara Traoré a-t-il secoué la fourmilière au point de susciter cette suspecte levée de boucliers ? Il reste évident que le courage et la cohérence du coach, appelé à reconstruire dans la durée, n’ont pas eu l’heur de provoquer, certainement pas, une grande adhésion dans les couloirs du bâtiment sis au Point E abritant le ministère des Sports.  Mais devrait-on attendre que la « seule pomme de terre » de l’hébergement et du remboursement des primes pourrisse avant d’infecter le travail technique et le moral des troupes pour tirer la sonnette d’alarme ? Bien sûr que non. En technicien averti dans la gestion du haut niveau, il lui (le sélectionneur) fallait forcément taper du poing sur la table, n’en déplaise aux fonctionnaires des Sports qui, ignorant ou faisant semblant d’ignorer la situation, savaient que leur patron était sur les lieux le dimanche, pendant deux heures pour essayer de désamorcer cette bombe. « C’est dire si cette campagne de communication déguisée manque de contenance et de vérité ? Essentielles en la matière », peste notre interlocuteur.  Selon notre source, « les membres du staff technique ont été interdits simplement de disposer de chambres, à leur grand étonnement. Les discussions et autres conciliabules, deux heures durant, n’eurent aucun effet sur la carapace de « Didi », le propriétaire du réceptif de Ngor Ndiarama ». Prenant prétexte de l’ardoise assez salée pour rajouter une note pour le moins épicée. C’est alors, sur ces entrefaites, que le ministre des Sports est arrivé sur les lieux. « Sa longue discussion avec Didi n’avait pas pour autant fait fléchir la radicale posture du patron de céans. Il lui a fallu (à Faustin Diatta) mettre sa tête en gage pour que le staff technique puisse prendre enfin possession des chambres et préparer dans ces conditions l’arrivée des Lions », assène notre source qui se dit dépité d’entendre autant de sornettes de la part de Fallou Bâ, ci-devant chargé de communication du ministère des Sports. Séance tenante, « promesse a été faite par son patron de payer la note le lundi. Ce qui n’a finalement été fait que le mardi soir. A ce moment, la quasi-totalité des joueurs étaient déjà présents. C’est dire si le coach a eu de la mesure dans les propos qu’il a tenu à la fin de la rencontre face à la Guinée ».  Avant de rappeler que « Didi, patron de l’hôtel, aurait tenu des propos durs lors du dîner des joueurs le mardi. N’eût été la promptitude des membres de l’encadrement qui l’ont poussé dans un coin, les Lions auraient eu écho de choses plus déstabilisantes et troublantes ; il aurait clairement averti ne plus vouloir recevoir la sélection nationale et qu’il faisait don au ministère et à la fédérations des sommes dues. Très remonté contre les équipes dirigeantes, il leur demande de trouver un autre réceptif pour héberger leurs sélections ». C’est ça et rien d’autre qui s’est passé. Maintenant, il reste évident que les équipes dirigeantes respectives du ministère et de la Fédération ont hérité de situations qu’elles n’ont pas provoquées. Seulement, au nom de la continuité et du prolongement de l’Etat et dans la gestion de la Fédération, leurs personnes morales respectives devront faire face et non se voiler la face. L’attitude de Me Augustin Senghor semble plus adaptée à la situation, car sachant qu’il a hérité d’une structure avec passifs et actifs. Malheureusement, ce sentiment ne semble pas partagé par les fonctionnaires des Sports, même si la sortie du coach national les a visiblement pris de court.  Quant au supposé secrétaire de l’hôtel, l’on comprend que cette sortie ne fasse pas la promotion de son outil de travail, mais que la vérité exige beaucoup de sacrifices par moments. Au-delà, le ministère devrait songer à épouser les contours d’une autre logique que celle dont elle s’est prévalue jusqu’ici. Car la reconstruction appelée des vœux de tous les Sénégalais semble sur les rampes et même l’esprit le plus tortueux n’irait jusqu’à penser que l’auteur de ce redressement, pour le moins porteur d’espoirs, se tirerait une balle dans les pieds et bouleverserait le bon fonctionnement de son organigramme. C’est dans les victoires qu’on apporte des correctifs. La lucidité du sélectionneur national Amara Traoré reste vivace, car il a refusé de baigner dans l’euphorie générale pour rester zen et assener ses vérités.  Maintenant, si on veut revivre des cauchemars du fait des fonctionnaires et bureaucrates zélés, y a de la place. Mais les effets boomerang aussi sont assez vivaces dans nos esprits de pauvres reporters sportifs pour rappeler que Daouda Faye et Youssou Ndiaye ont été virés de ce département pour moins que ça. Et que le football sénégalais n’y avait pas résisté pour autant. A bon entendeur, salut sportivement.  En attendant que Lamotte n’apporte d’autres éclaircissements lors du point de presse qu’il tient dimanche (demain) dans les locaux de la Fédération sénégalaise de football.  Ferloo.com