Ibrahima Sy, dernier rempart de l’équipe nationale du Sénégal des moins de 20 ans qualifiée, mercredi, en quart de finale de la Coupe du monde de la catégorie contre l’Ukraine, est devenu sa première barrière.
En huitième de finale contre l’Ukraine, l’ancien pensionnaire de l’école de football de Rebeuss a été de loin l’homme du match, faisant échec aux attaquants ukrainiens avant de stopper leurs trois tirs au but.
Et pourtant, il est venu de très loin, l’ancien sociétaire de Dakar Sacré Cœur, pour devenir le titulaire dans les buts de l’équipe du Sénégal des moins de 20 ans.
De petite taille (1m 75) pour un portier de haut niveau, le jeune gardien de 19 ans s’est vu montrer la porte de sortie à l’Olympique de Marseille (élite française) où il avait signé un contrat stagiaire.
Plus qu’une question de talent, c’est un problème de comportement qui a valu au jeune portier au discours manquant souvent d’humilité d’être renvoyé de la Commanderie, centre d’entraînement de l’OM.
Une décision qui aurait pu briser la carrière de plusieurs jeunes footballeurs mais pas celui du portier sénégalais qui a rejoint la France dans le cadre du regroupement familial, selon Mathieu Chupin, l’administrateur de Dakar Sacré Cœur (DSC).
Appelé parmi les trois gardiens pour le Championnat d’Afrique des nations qui a eu lieu du 8 au 22 mars au Sénégal, c’est presqu’en toute logique qu’il a été classé en troisième position dans la hiérarchie des portiers.
Mais les mauvaises sorties (1-3) contre le Nigeria en ouverture qui a eu raison de Seydou Sy (AS Monaco) et de Lamine Ba contre la Côte d’Ivoire (2-2) et le Congo (4-3), lui ouvrent les buts sénégalais pour la dernière phase du CHAN.
Bien en place contre le Mali en demi-finale (2-1), Ibrahima Sy qui a signé avant le démarrage du CHAN son premier contrat professionnel à Lorient (ligue 1 française), avait fini de s’imposer aux techniciens et à ses coéquipiers en finale contre le Nigeria (0-1).
Et le démarrage poussif des Juniors en Coupe du monde (défaite 0-3 contre le Portugal, nul contre la Colombie 1-1 et victoire 2-1 contre le Qatar) n’ont pas eu raison de la détermination du jeune portier qui, durant toutes ces rencontres, a été irréprochable.
Jusqu’à ce huitième de finale de ce mercredi où il a été la barrière infranchissable pour l’Ukraine (1-1 et 3TAB1) qui avait réussi un parcours quasi parfait au premier tour (un nul et deux victoires).
S’il a donné des sueurs froides lors de certaines sorties au cours de cette rencontre, il a démontré qu’il peut rassurer tout le monde notamment lors de la séance fatidique des penaltys.
Avec des gants de fer et un mental d’acier, Ibrahima Sy a écœuré les Ukrainiens qui n’ont marqué qu’un seul tir sur les quatre tentatives.
SD/AD
aps