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Ikir Manal : une femme pour un combat « d’hommes »

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Marocaine d’aujourd’hui Ikir Manal Badiane fait partie des femmes les plus actives dans le milieu de l’activisme sénégalais. Dans cet entretien qu’elle nous a accordé, elle retrace son parcours dans ce milieu et explique les problématiques qui lui ont poussé à s’engager dans la lutte contre les inégalités sociales.


Je suis dans le milieu de l’activisme depuis que j’ai quitté le Maroc en 2000, j’ai ainsi adopté le Sénégal. J’ai vu des situations qui m’ont poussé à la réaction, car en tant que femme, on ne peut pas ne pas être sensible à certaines situations. Ainsi, j’ai commencé à fréquenter des hommes politiques pour mieux m’imprégner dans les réalités sénégalaises. C’est en 2012 que j’ai pris la décision de créer l’association pour le développement social ( APDS). Et depuis nos activités nous les faisons dans les régions et non pas à Dakar. On lutte contre l’analphabétisme et les inégalités sociales.


Quels sont les champs d’action de l’APDS ?


Pour cette année 2022, nous nous sommes concentrés sur l’alphabétisation des femmes dans les milieux ruraux, nous prions le bon Dieu pour qu’on puisse réaliser tout le programme.


Comment êtes-vous rentrée dans l’activisme ?


J’ai rejoint le mouvement Frapp à côté de Guy Marius Sagna, là où j’ai beaucoup appris. Je remercie Guy car grâce à lui j’ai compris énormément de choses, grâce à lui, j’ai arrêté d’avoir peur et de descendre sur le terrain. Après Frapp, j’ai rejoint « Arr lu ñu bokk » et aujourd’hui je suis dans Ñoo Lank. Donc ça fait deux décennies que je suis sur le terrain pour lutter contre toutes les problématiques sociales.


Comment voyez-vous l’activisme au Sénégal ?


Aujourd’hui, l’activisme est une chance pour le Sénégal pour lancer des alertes et changer des choses. On ne peut pas dire que l’on n’a pas de résultats dans toutes les manifestations que nous avions lancé. Il y’a eu des résultats que ça soit dans le domaine politique, social ou économique.


Le principal problème dans le milieu ?


Aujourd’hui, le principal problème que nous rencontrons est le manque de moyen. C’est pour cette raison que l’on n’arrive pas à atteindre tous nos objectifs. Aujourd’hui, dans tous les mouvements d’activistes, il y’a ce problème là qui ne nous permet pas d’aller jusqu’au bout.


Activisme, vie professionnelle et familiale : vous parvenez à gérer ?


Je suis une cheffe d’entreprise et je gère très bien ma vie professionnelle et mon engagement dans l’activisme, et cela ne m’empêche pas aussi de jouer mon rôle mère de famille au sein de mon foyer. Je suis une femme africaine, donc mon engagement ne contraint en rien mes devoirs de mère et de femme.


Un message pour les femme ?


La femme sénégalaise est le socle de la société sénégalaise, elle représente beaucoup, c’est elle qui fait de la société sénégalaise ce qu’elle est aujourd’hui. Je lance un appel à toutes les femmes activistes ou non activistes de se défendre et de dire que nous sommes des femmes, mais nous avons les mêmes droits que les hommes. Il faut aussi croire en nous-mêmes, il faut aussi croire que sommes des femmes africaines.

Cheikh Ousmane Diallo

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