Il nous avait habitué à mieux. Momar est une mare, mare de savoir, mare d’humanité, mare de générosité. Seyni était un vrai seigneur, seigneur du verbe, seigneur de la plume, seigneur de la vie. Du 15 mai 2017 au 15 mars 2019, nous avons partagé des tranches de vie inénarrables. Je regrettai parfois de ne pas avoir eu la chance de la côtoyer plus tôt. Du marketing au journalisme en passant par la communication, des relations internationales au sport en passant par l’assainissement, de Gaya à Ouakam en passant par Colobane, du quotidien national Le Soleil à la Sen Tv en passant par le Témoin, de Abdou Diouf à Macky Sall en passant par Me Wade, le frère de Doudou Ndiaye Coumba Rose aura à chaque étape, à chaque rencontre, su se bonifier et étaler sa propension à toujours servir.
Après Touba en mars dernier, il a séjourné à Conackry d’où il me demandait de toujours partager, partager, partager, de protéger mes nouveaux collaborateurs sans les couvrir mais surtout d’être distant et proche. Je me souviens encore de sa bavarde mais combien instructive phrase « un chef doit faire imaginer sa présence et non la faire sentir ». Jamais, il n’a montré que Amina et Ablaye furent ses étudiants. Jamais, il n’a montré que Momar Diongue fut son concurrent. Jamais, il n’a montré que nous étions ses cadets. Jamais, il ne nous a imposé ses amis de la Perle, les Matar Bâ et Pierre Goudiaby voire son ami Aziz Tall.
Merci de nous avoir appris l’humilité en journalisme. Momar, tu m’as collé le sobriquet d’Ingénieur des travaux finis, je le porterai fièrement pour poursuivre tes travaux. Toujours à l’heure avec une mise impeccable, tu nous fausses compagnie avec le sentiment du devoir accompli. Qui de nous a le meilleur partage ? Permettez-moi de casser la voix pour une fois pour ne pas dire adieu à Momar, le conciliateur.
Makhtar Diop
Il est parti. Sans crier gare, il nous a fait faux bond. (Par Ben Makhtar Diop)
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