Il exclut le Pds de l’opposition : Idy dans la peau du chef – «Le Pds est dans le camp du pouvoir»

Idrissa Seck entend exploiter à fond cette accolade entre le Pds et Macky Sall. Il se voit déjà «principal opposant», donc principal adversaire du leader de l’Apr.

Tout dans sa communication montre que Idrissa Seck se voit dans les habits de patron de l’opposition depuis que le Pds a répondu au dialogue national. Invité de Rfm soir, mardi, alors que Pape Mamadou Pouye avait bénéficié d’une liberté conditionnelle et Bibo Bourgi et Diassé d’une autorisation de sortie du territoire, le leader de Rewmi avait dit : «Voilà encore aujourd’hui les mêmes deux personnes (Abdoulaye Wade et Macky Sall) qui étaient complices et auteurs du grand complot d’Etat contre moi, qui font le même deal sur le dos des Sénégalais. Je parle de la participation du Pds au dialogue. Voilà un parti qui fait campagne (le référendum) pendant deux mois contre la révision constitutionnelle de Macky Sall. Ce dernier fait son forcing, on dénonce son élection. Et voilà, le lendemain, (le Président) écrit une lettre anonyme, sans destinataire, les gens (Ndlr : ceux du Pds) courent vers son Palais, sans doute, ayant à l’esprit de pouvoir échapper aux poursuites judiciaires ou peut-être obtenir la libération de Karim Wade.» C’est un réquisitoire contre le Pds pro-dialogue et une opération de charme en direction du Pds anti-dialogue. «Déjà, des pans entiers du Pds sont venus me voir. Ils n’étaient pas d’accord avec le traitement par la direction du Pds de la lettre de Macky Sall», ajoutait-il. Une façon de dire : «Je suis le mieux placé puisqu’ils ont ‘’rejoint le camp du pouvoir’’.» Donc désormais, l’adversaire de Macky Sall.

Pds-Rewmi : un mariage éclair
C’est que depuis l’alternance du 25 mars, Macky Sall et Idrissa Seck s’étaient lancés dans une course pour la récupération de ce parti dont ils étaient tous les deux membres. Chacun réclame cet héritage. Entre-temps beaucoup de «bleus» sont devenus «beige-marron». Et dans cette guerre du recrutement, le président du Conseil départemental de Thiès n’a pas su- en tout cas jusqu’ici- reprendre ses «ac­tions» qu’il disait avoir placés au Pds. Mais en même temps, en prenant désormais le Pds comme membre du pouvoir, il s’éloigne de la coalition Gor ca wax ja et se voit obligé de composer avec d’autres formations pour les prochaines élections. Peut-être avec le Grand parti de Malick Gackou, Bokk gis gis de Pape Diop puisque l’Ucs de Baldé était bien au Palais. Et Aj/Pads de Decroix n’exclut pas de rejoindre le dialogue sur des questions politiques qui, selon son leader qui était invité du Jt de la 2Stv mercredi, «intéressent» son parti. Mieux, le Fpdr qu’il coordonne a apprécié «positivement» la participation de Oumar Sarr et Cie au dialogue national. Mais le leader de Rewmi, lui, comme son «jusqu’à l’extinction du soleil», a juré : «Il peut m’envoyer la terre entière, je ne répondrai pas.» Voilà ce qu’il préfère à la place : «Je poursuis mon but qui est, en 2017, de substituer à cette Assemblée nationale actuelle une autre qui s’occupe des problèmes du Sénégal, de substituer à ce gouvernement incompétent, un gouvernement de grande compétence et de grande probité.» L’alliance entre le Pds et Rewmi aux Locales dans certaines collectivités et au référendum aura été de courte durée.
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