XALIMA NEWS – Le feu couve dans la magistrature. Les immixtions intempestives du pouvoir exécutif dans les affaires judiciaires n’agréent pas les magistrats. En sourdine, les juges sénégalais se plaignent de cette « instrumentalisation » flagrante de la justice par le pouvoir exécutif. Certains pensent, tout de même, que c’est à chacun de prendre ses responsabilités.
Ça grogne de partout dans le milieu de la magistrature. En réalité, le juge Ibrahima Dème a dit haut ce que beaucoup de ses collègues pensent tout bas. « Je suis parfaitement d’accord avec lui. Ce qui se passe actuellement dans le justice, c’est n’importe quoi. L’exécutif est en train de se jouer des magistrats, qui perdent leur crédibilité et par conséquent, la confiance des sénégalais. Cela n’embellit pas notre justice, parfois j’ai honte », s’est emporté un magistrat qui tient à garder l’anonymat. Beaucoup de juges sénégalais n’approuvent manifestement pas l’immixtion de l’exécutif dans le milieu. « Je suis d’accord avec lui, mais je pense que l’indépendance, on se l’approprie ». Si les magistrats s’insurgent autant contre l’attitude du pouvoir exécutif, c’est d’abord par rapport aux nominations qui sont faites et à la forme utilisée (consultation à domicile décriée par le juge Ibrahima Dème), mais il s’agit également de la gestion de certains dossiers politico-judiciaires.
Les cas Bamba Fall et Barthélemy Dias indisposent des magistrats
Faut-il le préciser, plusieurs juges disent ne pas comprendre le mandat de dépôt qui a été infligé au maire de la Médina. « Il n’y avait aucune nécessite », a pesté un magistrat. « Même les délits posent problème », admet un autre. De concert, beaucoup de magistrats sénégalais estiment qu’à la limite, Bamba Fall pouvait bénéficier d’un contrôle judiciaire. La procédure utilisée également pour l’affaire Barthélemy Dias n’agrée pas non plus bon nombre de juges, qui y voient une forme d’instrumentalisation de la justice, de manière flagrante.
Les hauts magistrats indexés
En fait, si l’exécutif se permet de s’immiscer dans le pouvoir judiciaire, c’est parce qu’il y a des gens qui lui donnent les coudées franches. Selon plusieurs de nos interlocuteurs, c’est au plus haut sommet de la magistrature qu’il faut chercher le problème. Car, plusieurs de leurs collègues hauts placés ne défendent pas les jeunes, mais essaient plutôt de préserver leurs intérêts.
Il faut rappeler, par ailleurs, que l’Union des magistrats sénégalais avait mis le doigt sur la plaie en « exigeant » l’éjection du président de la République du conseil supérieur de la magistrature sans succès.
(Source: Les Echos)
Par Abdourahmane DIALLO (Stagiaire)
En plus il y a des magistrats qui n’ont que l’ancienne maitrise de droit et ne connaissent pas vraiment le droit et ont la paresse de se mettre a niveau. Consequences, ils rendent des decisions mal fondees et injustes. Et dans leur ignorance des principes jurisprudentiels, ils chossissent la voie la plus facile, se faire manipuler par des politiques, des ministres, des recteurs etc…
Ne jamais oublier que ce sont 45 professeurs de droit qui ont contesté la légalité d’une décision de Macky Sall, mais cela ne l’a aucunement empêché d’aller contre le droit et de faire ce qu’il veut. Une première dans le monde que de voir un président de la république défendre le contraire de l’avis de 45 experts d’un domaine dans lequel il est néophyte. Parce que face à l’avis de ces 45 experts, il compte sur une centaine de dames de compagnie dont il a foi que les plumes arriveront à bout de la science de ces 45 professeurs. Ainsi fonctionne Macky Sall.