INCENDIE AU MARCHE ZINC DE KAOLACK

Des dizaines de millions et du matériel en cendres des
menuisiers en désarroi…
Le bilan de l’incendie qui a ravagé huit ateliers de Menuiserie en bois au marché Zinc de
Kaolack, s’est alourdit après trois jours dévaluations. C’était la nuit du dimanche au lundi.
Des millions, du bétail et beaucoup de matériels sont partis en fumé. Les victimes sont
dans le désarroi et cogitent toujours sur la cause du drame.
«Du feu ! », a-t- on crié encore, pour une nième fois au marché Zinc de Kaolack. Ici, les
flemmes ont domptés la hargne des bonnes volontés qui tentaient de les éteindre, la nuit du
dimanche. Conséquence : des ateliers de menuisier principalement ont été calcinés. Des
animaux domestiques, des planches en bois sont réduits en cendres. Les dégâts sont
énormes, Momath Lo, pleure : « Nous avons perdus beaucoup de matériel. Parce que le feu
s’est déclaré la nuit du dimanche vers 23 h. huit (8) ateliers ont été calcinés. Moi, j’avais
acheté des planches en bois la veille. Puisqu’il faisait tard je les ai rangés dans l’atelier de
mon ami, Lamine Mbow. Malheureusement. Tout est brulé. Lamine a tout perdu : ses
moutons qu’il élevaient à côté, ses machines. Bref tout l’atelier est emporté par les
flemmes.» Le drame a engloutit des dizaines de millions alors. Sagar Sokhna, lui, n’estime
pas le coût de ses biens perdus. « En tout cas c’est plus d’un millions trois cent milles Francs
(1 300 000) », dit-il approximativement. Momath lo reprend avec précision: « franchement
ce que j’avais acheté comme matériel en bois ne dépasse pas la somme de 350 000FcFA.
Mais je suis sûr que les huit ateliers sont estimés à des dizaines de millions ». Lamine, lui,
s’emmure dans le silence.
Sous le chaud soleil qui darde ses rayons sur la tête des badauds venus s’enquérir de la
nouvelle, Moussa fait montre sa tristesse. Car, lui n’en revient toujours. « Presque chaque
année un incendie se déclare ici. On ne sait jamais la cause principale. C’est intrigant », a-t- il
regretté.
Dans le marché, commerçants, vendeurs et autres visiteurs jasent sur le malheur. Eux
pensent que la cause peut découler d’un câble mal branché. «Surtout que beaucoup de
cantines n’ont pas de conteurs électriques. Leurs propriétaires ne font que du bricolage »,
peste-t- on en coulisse.
Ainsi, les menuisiers malheureux, eux ne veulent qu’une chose : que la lumière soit faite sur
la cause de ces incendies qui bouleversent fréquemment leur quotidien. Sauf qu’aucune
enquête n’est encore lancé à en croire les victimes. Malgré la lourdeur du bilan.