Objectivement il est temps que Moustapha Niasse, appelé aux affaires du temps du défunt Président Senghor et maintenant président de l’Assemblée nationale du Sénégal, prenne sa retraite politique. Il doit s’y être préparé. Pour sûr, le choix porté par le président du Sénégal et de Benno sur l’ancienne Premier ministre Mimi Touré comme tête?de?file de la majorité présidentielle aux prochaines élections législatives, sonne comme la signature du « décret » envoyant le par ailleurs le Président de l’Alliance des forces de progrès à la retraite politique. Ce qui ne sera que mérite.
La volonté d’un « prince » est partout considérée, même par Dame justice. Ainsi donc Mme Aminata Touré, dite Mimi, sera de la course des législatives du 31 juillet
prochain et à la tête de la coalition Benno Bokk Yaakar (Bby), au pouvoir. Une récompense de sa « ténacité politique », très probablement. Un caractère de « dame de
fer » qui remonte, officiellement, du temps où Mimi, âgée de 33 ans, prenait la direction de campagne du « candidat sans illusion », comme en était conscient Landing Savané à l’élection présidentielle de 1993 La semence était du coup enfoui, puisque, sous le Président Macky Sall, Mimi ministre puis Premier ministre, a vécu par la suite la disgrâce. Par deux fois, car revenue présidente du Conseil économique social et environnemental (Cese) elle a été relevée « par surprise », il y a juste quelques palpitants mois, à la tête de cette 3ème institution de la République du Sénégal. C’était très probablement le prix à payer pour mériter de son patron Sall le brassard de « capitaine » de sa coalition Bby aux législatives du 31 juillet de cette année. Mimi fut capitaine sur les terrains de foot féminin. Un éventuel « sacre » donc en perspective, qui mettra alors fin à la carrière politique de l’actuel président de l’Assemblée nationale. Mais tout indique que le Président Moustapha Niasse s’y est préparé. Car, au delà d’avoir soulevé la question de sa succession dans son parti, l’Alliance des forces de progrès, « l’enfant de Keur Madiabel », comme on surnommait le ministre « progressiste » de feu Léopold Sédar Senghor qu’il fut, s’est taillé une envergure politique nationale jusqu’au?delà de nos frontières. C’est depuis son « appel », tel le Général De Gaule, qui avait résonné à la veille de l’élection présidentielle de l’an 2000. Ainsi redeviendra?t?il Premier ministre de Me Wade, après l’avoir été, quelques petits mois, sous le Président Diouf. Moustapha Niasse réussira quand même à se hisser au perchoir de l’Hémicycle, grâce à son « soutien indéfectible » au Président Macky Sall. Chacun d’eux n’a?t?il pas son « alliance » ? C’est certainement pour cette autre raison qu’après deux mandats consécutifs à la tête de la 2ème institution du pays, le fortuné leader de l’Afp prendra avec plaisir et deux mains « l’acte » codé l’envoyant à la retraite politique et signé par le Président du Sénégal et de l’Alliance pour la République. L’aura de son « Keur Tapha », là?bas dans le département de Nioro du Rip, n’en sera que plus attractive. Et puis, Moustapha Niasse peut davantage s’estimer heureux, puisque Macky a même contraint à une retraite politique douloureuse et agitée l’ancien président Wade,
qui fut pourtant son maître.
Une nomination n est pas une récompense mais le reconnaissance de mérite. Macky Sall n’envoie pas Niasse a la retraite mais celui-ci sera admis naturellement a faire valoir ses droits à la retraite. A Wade n’a pas été envoyé a une retraite forcée et douloureuse.Il agit a sa guise et volonté propres âpres ses deux mandats présidentiels. Il n’y a nulle part conflit ou opposition mais suites logiques et rationnelles. Un un mot dans le cas présent, il y a équilibre, harmonie, suite logique car la CONTINUITÉ est dans l’essence même des services publics et par conséquent de l’État , ici dans la sérénité et la parfaite concorde sans friction ni acrimonie