Un an après les événements de mars 2021, plus de cinquante dossiers sont en train d’être gérés par Dame justice. L’agent judiciaire de l’Etat, Me Moussa Bocar Thiam, souligne toutefois que juridiquement, l’Etat n’est pas obligé d’indemniser les victimes de mars 2021.
Suivant les explications de l’agent judiciaire de l’Etat, il est important de rappeler que les émeutes ont conduit à des dégâts très importants. Et selon Me Moussa Bocar Thiam, « le premier victime de ces malheureux évènements est l’Etat du Sénégal. Parce que comme tout le monde l’a constaté, il y avait beaucoup d’édifices publiques et de biens publics qui ont été saccagés et détruits. Maintenant, s’agissant des autres victimes privées, il y’a une cinquantaine de dossiers qui sont actuellement en cours avec des constats d’huissier et autres. Ce qui prouve que ce n’est pas une question simple à régler ».
Du point de vu juridique, l’agent judiciaire de l’Etat précise « qu’il n’y a aucune disposition des textes de notre pays qui entrainent automatiquement la responsabilité de l’Etat de ces émeutes. Donc, il n’y pas de responsabilités immédiates de l’Etat par rapport à ces troubles« .
Par conséquent, les morts ainsi que les blessés des évènements de mars 2021 n’ont pas droit à une indemnisation juridiquement. Par contre, souligne Me Moussa Bocar Thiam « l’Etat, dans sa mansuétude peut essayer de trouver des voies et moyens à titres humanitaires pour réparer le préjudice ou au moins une partie du préjudice subie par les personnes privées qui n’ont absolument rien à voir avec ces émeutes et qui en sont des victimes ».