Le secrétaire général du Cusems, Abdoulaye Ndoye qualifie de bricolage la formation en un mois des 5000 enseignants recrutés par l’Etat.
« Pendant des années, les gens se sont battus pour la formation des professeurs contractuels, vacataires, mais là, on revient à zéro, parce qu’une formation en un mois, ce n’est pas une formation, mais un bricolage; ce n’est pas sérieux », soutient le secrétaire général du Cusems.
Selon Abdoulaye Ndoye, plus que c’est de lui qu’il s’agit » on a faussé l’affaire dès le départ, c’est à dire à partir du recrutement ». » Nous estimons que le recrutement en soi est une bonne chose, parce qu’il a un déficit criard d’enseignants, et ce, dans toutes les disciplines. Cependant, pour respecter les critères de la transparence, de la démocratie et de l’équité, le gouvernement devait, dans un premier temps, identifier les enseignants diplômés des écoles de formation, ceux-là peuvent être recrutés sur dossier, parce qu’ils ont déjà été formés. Mais, ils ont été laissés en rade. Pour le reste, nous avons dit qu’il fallait un concours en bonne et due forme pour donner à tout le monde les mêmes chances et ensuite leur faire subir une formation, parce qu’on ne peut pas relever le niveau du recrutement et se permettre de faire des recrutements en ligne », souligne-t-il. Sous entendant un certain favoritisme ou recrutement politique. Abdoulaye Ndoye rappelle que le Sénégal a connu, par le passé, des quotas sécuritaires dans le recrutement des enseignants, et cela a impacté négativement la qualité des enseignements et apprentissages. » La qualité d’enseignement dépend de la qualité de l’enseignant. L’enseignant est le premier intrant qu’il faut former et motiver » Avise-t-il.