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Insolence politicienne (Par Kàccoor Bi)

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Il y a des moments où l’on a envie de chialer. Pleurer pour faire évacuer un trop plein de rage, de rancœur, déception et douleur qui sourdent. Des incompréhensions qui plombent un pays où l’on a tendance à occulter les vrais problèmes existentiels pour des banalités. Il faut que l’on s’auto flagelle.Oser se regarder dans le blanc des yeux et se dire crûment certaines vérités mêmes si elles peuvent être cruelles ou heurter des sensibilités. Dans le registre de l’éthique et de nos comportements, ce charmant pays barbote dans une dramatique indigence intellectuelle.D’où l’urgence de revoir nos postures. Du magistère de Senghor à Diomaye, c’est tomber de Charybde en Scylla.Le Sénégal a obtenu son indépendance avec des hommes racés et d’une harmonieuse élégance intellectuelle. Avec bien sûrle combat de femmes dynamiques. Les féministes n’avaient pas encore voix au chapitre. Il a fallu attendre les années 70 pour que leurs voix soient audibles. Elles ne ré-clamaient pas une pleine égalité de genre en droit et en pratique. Elles n’étaient non plus aussi agitées que celles qui se réclament aujourd’hui radicales, la réflexion intellectuelle dynamique en moins. Sous le magistère de nos deux premiers présidents, la parole n’était pas distribuée à tout le monde et ceux qui parlaient émettaient desidéeséblouissantes. Quant à ceux qui s’autorisaient à dire des stupidités- et que l’on tolérait- ils étaient considérés comme des schizophrènes. Une certaine génération se souvient d’un homme fort agité quis’accrochait aux grilles du Palais présidentiel de l’alors avenue Roume, devenueLéopold Sédar Senghor, débitant des insanités sur le locataire. L’aliéné et ses semblables, reconnus comme tels, pouvaient toutse permettre,racontant même les coucheries de célébrités. Ces détraqués que personne ne prenait au sérieux étaient scrutés comme tels. Avec l’arrivée du libéral Wade au pouvoir,tout n’était pas permis,même si desgens, qui ne devraient point parler, l’ouvraient gaillardement avec la libéralisation des médias. C’est avec le successeur de Père Wade que tout se dérégla et ce n’est pas près d’arrêter. Des idiots se voient ouvrir les micros et les plateaux de nos télévisionslocales où ilssont hissés au rang de stars.Tout leur est permis et autorisé au prétexte d’une liberté d’expression. L’hérésie, c’est de voir des hommes politiques leur disputer l’impertinence et le mépris.De ces personnes, et beaucoup d’entre elles quise réclament de la classe politique, aucune ne peut prétendre à une pertinence lorsde leur prise de parole , laquelle nous paraît souvent nocive pour la paix sociale. Malheureusement, ainsi va le Sénégal avec des personnes irresponsables qui confondent liberté d’expression et insolence. Il appartient à l’Au-torité de mettre fin à ces abus et à la pagaille quitendent à être érigés en règle absolue.

kàccoor bi – le temoin

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