Interdit de conference de presse « Y en a marre » met en garde l’Etat

La conférence de presse prévue ce mercredi 30 mars au restaurant « Janeer », avortée à cause de pressions policières, les acteurs du mouvement « Y’en a marre », ruminent leur colère. L’entre d’entre eux, le rappeur Malal Talla dit « Fou Malade » joint au téléphone par Nettali, précise et met en garde.

Le second plan d’action. Voilà ce que voulaient présenter ce mercredi 30 mars les acteurs du mouvement « Y’en a marre », à travers une conférence de presse, au Janeer, restaurant situé au Point E. « Daas fananaal », nom de cet acte 2 n’a pu être présenté. Et pour cause, « Kilifeu » et Cie, ont reçu hier, à 22h 45 minutes, un coup de fil du gérant les informant que son restaurant n’est plus en mesure d’abriter leur conférence de presse.

La raison avancée reste des menaces que la police aurait proférées à l’endroit du gérant de ce restaurant sis au Point E. L’artiste Malal Talla dit Fou Malade, membre du mouvement joint au téléphone a déclaré que, « selon le personnel de Janeer, la police allait jalonner aujourd’hui le long de l’avenue Cheikh Anta Diop afin d’empêcher cette conférence de presse car nous allions parler du président Wade ».

Ce qui est totalement faux, toujours selon notre interlocuteur. « Une fois encore je rappelle que Y’en a marre est un mouvement citoyen apolitique et non violent », a martelé Fou Malade.

Ce qui rend grande la surprise du hip-hoppeur qui déclare « ne rien comprendre à tout cela car nous sommes des citoyens comme les autres ».

Aussi, « le contenu de cette rencontre est tout autre. C’est le deuxième plan d’action, Daas fananaal, qui devait être présenté », rappelle encore Fou Malade. Qui ajoute que, « cela n’a rien à voir avec Abdoulaye Wade ». Il poursuit dans la même optique : « nous ne sommes ni avec l’opposition, ni avec le gouvernement. Nous sommes avec le peuple. Qu’on nous laisse jouir pleinement de notre liberté d’expression ».

Loin de lâcher l’affaire, les acteurs cherchent une autre date pour la présentation de cet acte 2. Cependant, le scénario d’aujourd’hui pourrait se répéter. Les acteurs du mouvement le savent et comptent saisir, si le cas se présente, la rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho). « Si une fois encore des gens essaient de nous priver de notre liberté d’action nous allons contacter la Raddho qui est là pour défendre cela », a informé, au bout du fil, Fou Malade.

Par ailleurs, l’auteur de « niary kasso », a aussi informé de plusieurs tentatives d’intimidations que lui et ses amis auraient subi à travers des appels téléphoniques. « Chaque jour on reçoit des appels, des gens nous menacent et essaient de nous intimider. Mais cela ne passera pas », a-t-il laissé entendre d’un ton ferme.

nettali.net