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Interview avec Ferdinand Coly : « Passer le premier tour serait déjà un exploit »

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Formé à Poitiers, Ferdinand Coly a fait les beaux jours du RC Lens (France) ou encore du Parme (Italie). Mais c’est en équipe nationale du Sénégal qu’il va connaître son heure de gloire. Arrière droit alliant élégance et performance, il a été un des héro de la saga des « Lions » en 2002. Après la finale de la CAN perdue au Mali face au Cameroun de Rigobert Song, Ferdinand Coly a étalé sa classe en phase finale de coupe du monde (Corée Japon), avec une place de quart de finaliste pour les protégés de feu Bruno Metsu. Et c’est riche de cette expérience qu’il se penche sur le rendez-vous russe qui verra la participation du Sénégal, pour la seconde fois de son histoire. Dans cet entretien qu’il nous a accordé, il est revenu sur le parcours des « Lions » en 2002, mais également les chances du Sénégal pour l’édition 2018.

Qu’est ce que cela représente pour un joueur de disputer une coupe du monde ?

Déjà, la coupe du monde est un rêve de gamin. Tout enfant regarde avec envie et passion cette compétition. C’est cet amour pour ce jeu qui pousse tout jeune à bosser pour devenir footballeur. C’est une grande chance pour un footballeur de disputer la coupe du monde. Comme vous le savez, ce n’est pas donné à tout le monde. C’est une grande fierté d’avoir joué et marquer mon nom dans les annales de cette compétition avec le Sénégal.

Comment un joueur qui découvre la compétition doit se préparer ?

Ce n’est pas du tout évident. A l’époque avec notre, on partait vers l’inconnu. On n’avait pas beaucoup d’expérience, contrairement aux autres équipes de notre groupe (France, Uruguay et Danemark). On a souvent beaucoup de pression. Maintenant, le plus important, c’est de prendre un peu de recul. Se dire que je vais entrer sur le terrain et donner le meilleur de moi-même. Il ne faut pas se mettre la pression. Il faut juste ne rien lâcher et faire ce qu’on doit faire.

A la veille du mondial 2002, dans quel état d’esprit étiez-vous ?

Je dirais que c’était une pression de 3 ou 4 mois. On avait hâte d’être au jour j. Le Sénégal et la France, c’est une vieille histoire. Et on avait à cœur de jouer ce match. Jouer cette rencontre à l’ouverture de la compétition était exceptionnel. C’était une chance de jouer contre le champion du monde et d’Europe. Nous avions envie de créer cet exploit. Et ce n’était pas évident de gagner ce match.

Avez-vous une anecdote particulière de 2002 à nous raconter ?

On n’avait beaucoup de pression. Et à la vieille de ce match, il y avait un scandale au niveau de la Tanière avec Khalilou Fadiga. Toutefois, l’envie de gagner ce match nous avait permis de tout surmonter. Nous étions tous motivés et engagés lors de cette rencontre. Sur le plan physique, nous avons rien lâché. Nous voulions marquer notre présence et montrer que nous ne sommes pas le gâteau de la compétition. Nous étions prêts à tout pour gagner. Je me rappelle quand Aliou s’est jeté devant l’adversaire pour l’empêcher d’aller dans nos buts…

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