C’est la nouvelle pépite de Serigne Modou Kara Noreyni. Une femme de son temps à l’intelligence vive et au raffinement attendrissant, qui cultive discrètement sa beauté sans faille. A 40 ans, Fatou Bâ Mbacké, patronne d’Eco net Sarl, une société de nettoyage professionnel, s’est livrée à weekend sans fioriture, ni forfanterie, débarrassée des manières étudiées de sokhna.au quartier de Hann- Maristes, à Dakar, au milieu du salon de sa spacieuse et immense propriété, décorée dans un chic dénué de cliquant, elle se pose ne maîtresse des lieux et replonge dans son enfance, évoque son boulot et son mariage avec le très « spécial général » Kara, qui l’a précipitée au devant de la scène.
« J’ai ouvert ma première entreprise à l’âge de 21 ans »
Madame, le grand public vous a découverte récemment lors d’un combat de lutte à Thiès dont vous étiez la marraine. On sait juste que vous êtes une épouse de Serigne Modou Kara Noreyni…Je m’appelle Fatou Bâ. Je suis née à Thiès, à la cité Ballabey. J’ai 40 ans. Je suis maman de 3 garçons. L’ainé est âgé de 18 ans, le second 15 et le dernier 13. Je suis d’origine guinéenne. Ma mère est d’origine guinéenne et est de Dahra Djolof, mais il est décédé depuis 10 ans. Je suis issue d’une famille nombreuse qui compte 5 garçons et 6 filles. La plupart de mes frères et sœurs sont à l’étranger. Pour ce qui est de cette manifestation de lutte (Matar Guèye-Malaw seras, du 5 février 2011, ndlr), je dirais que c’était ma première apparition en public. Mais, je ne pense pas que ce soit la dernière, car on envisage de faire d’autres choses. C’est le promoteur Sidy Diakhaté qui avait contacté ma famille pour faire de moi la marraine de cette manifestation. Certainement qu’il a eu écho du fait que j’étais devenue la femme de Kara (Serigne Modou Kara Mbacké, Ndlr). Les gens en profitent un tout petit peu.Car Sidy Diakhaté et moi nous nous connaissions avant et depuis 20 ans, je ne l’avais plus revu. Je pense que c’est par le truchement de ce mariage qu’il ma choisie comme marraine pour sa manifestation. Il a contacté ma famille à Thiès et quand ma mère m’a appelée pour me dire que Sidy m’a choisie comme marraine, j’ai pris l’attache de mon mari qui m’a donné son aval. Cela s’est passé dans d’excellentes conditions car le « généra » (surnom que les disciples donnent à Serigne Modou Kara, ndlr) a déployé des moyens colossaux pour la réussite de la manifestation. Cela ne ressemblait même plus à un combat de lutte mais plutôt à un meeting politique.
Quel est votre parcours ? Avez-vous fait des études,
J’ai étudié au lycée Malick Sy de Thiès. Je me suis arrêtée en classe de 3éme secondaire pour ensuite enchaîner avec une formation en informatique et en nettoyage professionnel. J’ai suivie aussi des cours de perfectionnement en français et en anglais. J’ai commencé à voyager très jeune, car je me suis très tôt intéressée aux affaires. Mais c’était aussi surtout pour aider ma mère. A l’âge de 16 ans, j’ai commencé à voyager à travers le monde. Et c’est à l’âge de 21 ans que j’ai ouvert la structure Eco net SARL,… une entreprise de nettoyage professionnel, d’assainissement et d’entretien d’espaces verts qui marche pas mal. Auparavant, j’ai travaillé dans une société similaire en qualité d’attachée commerciale. C’est par la suite que l’idée m’est venue de créer ma propre société. Parallèlement à cela, je fais aussi beaucoup de business en chine et un peu partout dans le monde. Je fais aussi dans le bâtiment, dans la fourniture de matériaux de bureau et de construction. Mai, aujourd’hui, je me consacre surtout à ma société de nettoyage.
Parlez –nous de votre jeunesse ?
(Rires) ma jeunesse ? Je peux dire que j’étais très calme et cool. J’aimais bien rester dans mon coin. Dans les familles peulh, on est très… (Elle ne termine pas sa phrase.) Quand j’allais en vacances aux Etats-Unis, je sortais souvent avec les copines. J’étais une jeune fille très moderne, surtout du point de vue habillement. Je mettais souvent des pantalons, des jupes et des robes mais depuis que je suis mariée à un marabout, j’ai tout rangé au placard. Mais je ne suis jamais été sexy dans ma vie, même mes copines me reprochaient cela. J’ai toujours été très timide.
A vous voir aujourd’hui, vous deviez être une très belle jeune fille…
J’étais très mince et on m’a souvent proposé de participer à des concours pour devenir miss, mais cela ne m’a jamais intéressée. J’ai été une fois miss quand j’étais en classe de cm2, à Thiès. C’était l’unique fois.
« Les gens me demandent souvent pourquoi je me suis marié avec Kara »
Vous deviez avoir une pléthore de garçons à vos pieds ?
Ils se battaient tout le temps pour moi, pendant la récréation ou au sortir de l’école. Même avant que je ne me marie avec Kara, j’avais beaucoup de prétendants. Les gens même me posent souvent la question : « pourquoi t’es tu marié avec Kara ?ce n’est pas ton style ! Etc. » moi, je leur réponds toujours, mais c’est quoi le style ?
A 21 ans, vous avez ouvert votre propre société. D’où vous est venu le financement ?
Au tout début, je me suis associé à des partenaires. Au fil du temps, l’activité s’est beaucoup améliorée. Aujourd’hui encore, je suis toujours associée à 50% avec quelqu’un dont je tairais le nom. J’assume la direction et je suis à la tête d’un effectif de 300 ouvriers. J’envisage de racheter la société en mon nom propre.
Quel est votre chiffre d’affaires ?
(Cachotière) je préfère ne pas parler argent. Je n’aime pas parler argent. Et puis, comme le dit l’adage, l’argent n’aime pas le bruit.
Vous brassez des millions ?
(Fou rire) des millions ? Amine ! Je ne peux pas dire que je suis pauvre mais je ne suis pas riche non plus. Je rends grâce à Dieu.
Votre beauté ne vous a-t-elle pas ouvert des portes dans vos affaires ?
Pas du tout. Dans la mesure où quand je démarrais dans les affaires, j’étais déjà mariée. Ma beauté n’a jamais été un atout pour réussir dans les affaires.
Des hommes ont dû faire des folies pour vous ?
(Rires) même s’il y a eu des hommes qui ont eu cette envie, l’opportunité ne s’est jamais présentée.
Est-ce qu’il y a eu des célébrités fortunées qui ont eu à vous courir après ?
Oui. Quelques-unes.
Comme qui ?
Je préfère taire les noms. Cela fait partie de mon passé et je préfère ne pas revenir là-dessus.
Quelle a été votre destination lors de votre premier voyage à l’extérieur ?
L’Espagne.
Une adolescente de 16 ans qui débarque pour la première fois en Espagne, vous avez sans doute subi un choc…
La première fois, c’était avec Afrique tourisme, une société spécialisée dans les voyages organisés. Quand j’ai découvert las palmas (capital de la province de las palmas, et Co-capitale de la communauté autonome des îles canaries, ndlr), j’ai été séduite. J’y ai rencontré de nombreux commerçants sénégalais. J’y ai découvert des opportunités et puis les marchandises étaient abordables. Du coup, je me suis rendu compte que je pouvais faire beaucoup de choses. C’est que m’est venue l’idée de devenir une femme d’affaires.
Mais voyager seul à l’étranger à cet âge…
(Elle coupe) Bangkok, par exemple, qui est une ville très animée, est très difficile pour jeune inconnue qui y débarque pour la première fois. Les tentations sont nombreuses. Mais, j’ai reçue une éducation stricte et très rigoureuse. Cela a toujours constitué ma boussole. J’ai quand même pu accumuler beaucoup d’expériences en voyageant. Mais c’est vrai que mon premier séjour en Espagne, j’étais perdue. J’étais toute seule, éloignée de ma famille.je me demandais comment j’allais m’en sortir. Pis, j’étais confrontée à la barrière linguistique, même si je me débrouillais tant que bien que mal en Espagnol. A l’époque, les sénégalais étaient très tentés par l’émigration, moi non. Du moment que toute ma famille vit ici (au Sénégal) et au vue aussi des conditions de vie très difficiles en Europe, je me suis dit que cela n’en valait pas la peine. J’ai opté pour les va-et-vient entre le Sénégal et l’Espagne tous les mois où tous les deux mois.
Comment votre famille a-t-elle réagi lors de ce premier voyage ?
Alors là… (Elle pouffe de rire) ma mère était très réticente au départ. Je suis très attachée à ma mère et elle n’a jamais supporté que je m’éloigne d’elle. Surtout que je l’aidais beaucoup à la maison. Je mène une vie normale, très simple et très modeste, mais surtout très discrète.
« Je suis l’épouse de Kara depuis 2 ans »
Il n’est pas aisé de vivre de façon discrète si on est l’épouse d’un homme aussi célèbre, aussi couru que Serigne Modou Kara Mbacké…
Je suis l’épouse de Serigne Modou Kara depuis tous justes 2 ans. J’ai toujours été dans mon coin et je n’ai jamais voulu que les gens me connaissent, car une foi qu’on est connu, on est plus soi-même. On est très exposé. Comme je suis-je suis très casanière et discrète, je n’aime pas m’exposer. Les gens ont commencé à mettre un visage sur mon nom quand on m’a désigné comme marraine de ce combat de lutte à Thiès. Fatou Guéweul a eu aussi à me dédier une chanson lors du dernier anniversaire de son groupe (Noreyni) au mois de juin. C’est à partir de ce moment que les gens ont commencé à se demander qui est Fatou Bâ. Mais là, je pense que je vais plus être exposée du moment que je vais le (Kara) soutenir dans ses activités politiques. Je compte mettre sur pied un mouvement dénommé Mouvement des Femmes Soppey Noreyni pour le soutenir, notamment avec la coalition du siècle qu’il vient de porter sur les fonds baptismaux.
Quel poste occupez-vous au sein de cette coalition ?
Je suis la présidente de la coalition des femmes.
Ce sont vos premiers pas en politique ?
Euh… (Hésitante) j’espère bien. Je le fais pour soutenir mon mari. Je ne suis jamais milité au sein d’un parti, car, avant, la politique ne m’intéressait pas. Surtout cette politique politicienne qui se passe au Sénégal. Je milite à ses côtés parce que le « général » croit beaucoup en la politique et je me sens obligée de m’intéresser à cela.
Vous avez dit tantôt que vous êtes mariée avec Serigne Modou Kara depuis tous justes 2 ans. Alors que tout au début de l’entretien, vous avez dit que vous avez 3 enfants. Donc, vous avez été mariée par le passé !
J’ai été marié et séparée deux fois. Pour la première fois, je m’étais mariée très jeune à l’âge de 21 ans. C’est mon premier époux qui est le père de mes 3 garçons. Avec le deuxième, je n’ai pas eu d’enfant. Pour mes deux premiers mariages, j’ai toujours été à la deuxième position, car la polygamie ne m’a jamais dérangée.
Qu’elles étaient les causes de ces divorces ?
Incompatibilité d’humeur. Quand on vit en couple et qu’on ne se sent plus là –dedans, mieux vaut rester amis et se séparer afin que chacun tente de nouveau sa chance de son côté. Des fois, ce n’est pas facile… et comme je ne me laisse pas faire… (Elle ne termine pas sa phrase) je ne suis pas du genre à rester dans un mariage pour y endurer de la souffrance ou encaisser certaines choses.
« Au début, j’étais très réticente à l’idée de me marier avec Kara »
Comment s’est faite la rencontre avec Serigne Modou Kara ?
Bon… (Après une courte hésitation) cela s’est passé comme ça … (elle hésite encore) nous avons été présentés lors du concours de poésie que le « général » avait organisé à l’hôtel méridien- président de Dakar. J’étais invité par une tante et il a demandé à ce qu’on me le présente. Avant cela, nous ne fréquentions pas.
Quand a eu lieu le premier contact ?
Le premier contact remonte au mois d’avril 2009. Au début, j’étais très réticente du moment que ce n’était pas facile d’être l’épouse d’un marabout, surtout de quelqu’un comme Kara. Mais au bout de quelques mois de résistance, j’ai fini par céder à la pression de la famille et des proches.des que nous nous sommes connus, il a voulu automatiquement faire de moi son épouse, mais comme le milieu maraboutique est un milieu que je ne maîtrise pas. Je n’ai jamais été… (Elle ne termine pas sa phrase). Ma famille n’appartient à aucune confrérie. Au début, c’était très difficile. Il fallait que je prenne le temps de le connaître et réfléchir à sa proposition. Mais, finalement, je me suis rendu compte que c’était un homme très gentil et ouvert. C’est un homme très simple et il faut surtout l’approcher pour mieux le connaître. Après notre première rencontre au méridien-président, je suis allée le voir pour une visite de courtoisie et par la suite, nous avons commencé à nous côtoyer. Nous nous parlions souvent au téléphone et peut-être qu’on s’est vu deux ou trois fois. Entre-temps, je suis partie aux Etats-Unis et il a continué à m’appeler en réitérant son souhait de faire de moi son épouse. C’est pendant ce voyage aux Etats-Unis que le mariage a été scellé alors que j’étais absente du pays. La cérémonie a eu lieu chez moi, à Thiès, dans notre maison familiale, avec ses oncles et ses parents. Le 13 juin 2009, il a organisé une cérémonie, ici, à la maison. Et c’était une grande cérémonie. C’était la première fois qu’il organisait une réception pour fêter son mariage et cela à même surpris beaucoup de gens. Aujourd’hui, j’ai fait mon acte d’allégeance à Serigne Modou Kara
Aujourd’hui, comment vivez-vous votre statut de femme de marabout célèbre et l’atmosphère à la maison, avec la présence quotidienne de nombreux talibés ?
Heureusement que Kara est un homme très organisé. Il y a toujours la discipline à la maison.il ne permet pas que les gens débarquent à l’improviste à la maison.il a bien organisé tout cela et je ne sens même pas que je suis mariée à un marabout très célèbre. Le soir, il arrive que nous ayons des invités qui viennent discuter et boire le thé à la maison, sinon nous vivons modestement.
Vous êtes à quelle position, sa troisième ou quatrième femme ?
Cela, je ne saurais le dire. Il faudra lui poser la question. Je ne me suis jamais intéressée à cela. Car pour moi, être première, deuxième, troisième ou quatrième n’a jamais eu d’importance. L’essentiel est d’être près de son mari et de faire en sorte qu’un jour, on soit la première.
Vous aspirez à la première place ?
Première ? Cela veut dire quoi ? Les hommes sont toujours là à courir un peu partout. Souvent, ils ont des maîtresses ou des copines un peu partout. Une fois qu’on sait que son mari est polygame, on assume et on gère. Même si l’époux est monogame, les à-côtés ne manquent jamais. Moi, la polygamie ne me dérange pas. Dans ma famille, je suis la seule à être dans un ménage polygame. Le fait d’être dans un ménage polygame me permet d’avoir du temps à moi et de garder une certaine autonomie. Quand on est active, on n’a pas le temps de s’occuper de détails. Pour moi, la jalousie, ce sont des enfantillages. Je suis jalouse certes, comme toutes les femmes, mais je n’exagère pas quand même. Je me limite à moi et c’est ce qui nous lie, mon époux et moi, qui m’intéresse. Sa vie avec ses autres femmes m’importe peu. L’essentiel est qu’il me rende bien mon amour.
Lui avez-vous une fois demandé à quelle position vous venez ?
Non ! On n’a jamais abordé la question ! (elle se répète). Je ne sais pas à quelle position je viens, car il est pratiquement toujours là. J’oublie même que je suis mariée à un polygame. Pour vous dire, je ne connais même pas le nombre de ses épouses.
Vous ne fréquentez pas ses autres épouses ?
Non.
Même durant les cérémonies ou autres rencontres ?
Non. Jamais ! Je suis toujours chez moi et quand il y a des cérémonies, je m’y rends.
Vous en connaissez certaines ?
Oui, j’en connais certaines. J’ai des affinités par exemple avec madame Sokhna Dieng Mbacké. On s’est rencontrées trois ou quatre fois lors des Magals de Darou Moukhty. On a de bonnes relations. Je la considère comme mon aînée. On n’a aucun problème et je la respecte beaucoup. Celles qui sont à Darou également, nous sommes de très bonnes amies. D’ailleurs leurs enfants sont toujours là. Ils viennent passer le week-end, les vacances scolaires etc.
« Kara est très spécial et mystique. C’est un râleur »
Comment est l’homme Serigne Modou Kara ?
Il est très spécial et très mystique. Je n’ai aucun problème avec lui, car il me chouchoute. En dehors de l’aspect marabout, il est très moderne. Il est comme tous les hommes normaux.nul n’est parfait. Quand à ses défauts, là, c’est une question piège (rires). Il n’aime pas qu’on lui marche sur les pieds. C’est un râleur. Des fois, il passe tout son temps à râler, même si cela dure juste quelques instants. Je ne saurais pas en dire plus, car je ne le connais pas encore totalement. Le mariage est tout récent.
Comment l’appelez-vous dans l’intimité ? Vous lui servez du général ?
(Fou rire). Bon, je ne dirais pas que je l’appelle « général ». Il m’appelle chérie et je l’appelle de même. Quand les gens sont là, je peux me permettre de l’appeler « Serigne bi », mais quand nous sommes seuls, on n’a pas besoin d’user « général ».
Quels sont ses habitudes, ses manies, ses hobbies ?
Je sais que c’est un couche- tard parce qu’il passe tout son temps à lire le coran. Il m’a dit que cela s’est toujours passé comme ça dans sa vie. On passe peut-être trois heures de temps ensemble dans la journée. Le reste du temps, on reçoit des visiteurs et on passe notre temps à discuter. Sinon, la maison est assez vaste et chacun a ses propres appartements. Mais le soir, en général, il consacre la presque totalité de son temps à la lecture du coran.
Quels sont les plats préférés de Kara ?
Je sais qu’il n’aime pas le riz.il adore grignoter. Tu peux mettre un méchoui devant lui, il n’y touchera pas. Il aime plutôt les salades et les crudités. Je dirais même qu’il est plutôt végétarien. Il ne mange pas beaucoup. Le soir, il aime prendre son verre de lait, de thé et son petit cola. A midi, il opte plutôt à du mbakhal, du dakhine ou du foufou.
Côté télévision ?
Il n’aime pas les films en général, mais il a un faible pour les films hindous. Sa chaine préférée, c’est france24. Il aime bien se documenter, car il passe tout son temps à lire.
« Au début, mes enfants étaient très inquiets… »
Quelles sont ses relations avec vos enfants issus de votre premier ménage ?
Il est très bien avec mes enfants. Maintenant, ils s’appellent tous Omar Kara, Ibrahima Kara et Salem Kara. Même sur leur profil face book, ils ont mis Omar Kara, Ibou Kara et Salem Kara. Ils vivent tous à la maison avec moi. L’aîné était à boston (Etats-Unis) pour des études, mais « général » l’a rappelé pour qu’il reste avec nous mais aussi pour l’initier à mes affaires pour pouvoir un jour diriger la boîte et assurer la relève. Ce sont des garçons, mais ils ne sont pas difficiles, surtout que depuis que je me suis mariée avec « général » … (Elle ne termine pas sa phrase) mon aîné aimait beaucoup aller en boîte, sortir mais je le vois depuis quelques temps être très pratiquant. C’est l’ami du « général », qui l’appelle affectueusement lieutenant, tellement ils sont amis et très proches.
Ce mariage avec Serigne Modou Kara a eu donc des incidences positives sur la vie de vos enfants ?
Oui je remercie beaucoup « général » pour ça. A ses côtés, j’ai beaucoup mûri sur le plan spirituel. Au début, les enfants étaient tellement inquiets. Ils me disaient : « maman, c’est qui se type ? » mais avec le temps…
Justement comment ont-ils accueilli ce mariage ?
Au début, surtout le plus jeune, Salem m’a dit : »maman, il est méchant. On l’a vu à la télévision. Il va te taper. » Après, il a fallu discuter avec eux, les sensibiliser, les persuader et les convaincre. Finalement, cela se passe très bien. Aujourd’hui, ils n’ont pas regretté car ils ne sentent même pas l’absence de leur père. Ce qui ma surtout frappée, c’est la manière avec laquelle il éduque mes enfants. Là vraiment, je ne sais pas comment le remercier. Je me dis que je n’ai pas à me plaindre pour l’instant.
Qu’est ce qui expliquait cette inquiétude de leur part vis-à-vis de Kara ?
C’est surtout les images des talibés de Kara qu’ils voyaient à la télévision. Les gens l’ont tellement diabolisé, croyant que c’est quelqu’un de très rigoriste. C’étaient des réactions d’enfants et il fallait surtout leur expliqué et les rassurer. Il fallait dédramatiser. Car Kara, il faut le côtoyer pour le connaître. Ceux qui le côtoient savent qu’il n’est même pas capable de faire du mal à une mouche, mais il a quand même beaucoup de caractère. Et puis, c’est quelqu’un à la tête sur les épaules et qui sait très bien ce qu’il fait.
Vous aspirez avoir des enfants avec Serigne Modou Kara ?
Oui, je souhaiterais avoir une fille avec le « général », surtout que je n’ai pas de fille. Le cas échéant, je l’appellerai Mame Diarra Bousso.
« Avant, je passais tout mon temps à critiquer Kara »
Comment réagissez-vous face aux critiques que subit votre époux ?
Avant, moi-même, je le critiquais beaucoup. Je ne le connaissais pas et je passais tout mon temps à le critiquer.
Quel genre de critiques ?
Je critiquais surtout son habillement. Les gens n’ont pas compris le turban qu’il met tout le temps sur la tête et puis, moi-même, je me posais la question. Généralement, les marabouts, ils mettent un bonnet ou un foulard alors que lui, ce qu’il met, c’est typiquement hindou. Même les enfants se posaient des questions. Depuis que nous nous connaissons et que nous nous sommes mariés, j’essaie de changer un peu ses habitudes. Peut-être que changer, c’est trop dire mais j’essaie d’apporter des améliorations positives. Même si je ne suis pas encore arrivée à faire en sorte qu’il se sépare de son turban. Je lui ai dit une fois qu’il était unique car il ose porter des choses que d’autres n’osent pas mettre. Je pense que cela est dû aussi au fait qu’il aime beaucoup le style d’habillement à l’orientale. Mais, je le suis de très près et à chacune de ses sorties, j’essaie de le conseiller. Je le sensibilise aussi en lui disant qu’il y a des choses à dire et d’autres à ne pas dire. Les gens aiment bien parler de lui, comme il est très spécial…
Pourquoi le qualifiez- vous de spécial ?
Je l’ai trouvé comme ça. Très spécial. Je pense qu’il est né comme ça aussi (fou rire). Non, c’est vrai. Il est très difficile de le cerner, de connaître le pourquoi du comment. Pourquoi est-ce qu’il s’habille ainsi ? Pourquoi met-il des chapelets autour de son cou ? Il y a tellement de pourquoi… il est un homme-mystère mais il est très spécial (elle insiste).
Pour en revenir en vous, comment est Mme Fatou Bâ Mbacké quand Kara n’est pas là ?
Je vaque à mes occupations quotidiennes. Je suis très matinale et tous les jours, je suis au bureau. Quand il est là, je vais au bureau le matin et je rentre vers 14 heures pour préparer le déjeuner. Je lui consacre les après-midis, car il est là tous les jours.
Il donne l’impression d’être très attaché à vous. Ne risquez-vous pas d’attirer la foudre des autres femmes ?
Cela, je ne sais pas. Il organise à sa manière. Mais, je peux juste dire qu’il est très présent chez moi.
On peut dire que vous bénéficiez du statut privilégié de favorite ?
(Elle éclate de rire) il faudra lui poser la question.
Vous arrive-t-il de vous rendre à des manifestations culturelles comme lors des Xawaré à Sorano ? Je me suis rendue une fois lors de l’anniversaire de Fatou Guéweul. Cela ne m’a jamais intéressée et je m’y suis rendue sur injonction de mon mari. Fatou Guéweul, je l’a connaissais avant, mais elle ne m’avait jamais dédié de chanson. Mais depuis que je suis mariée à Kara, nous sommes de plus en plus proches. Mon mari est son marabout et elle est tout le temps à la maison.
N.F.S
Weekend Magazine via galsentv.com
le general a de la chance femmebi tooyna torop
vraiment ce que cette femme raconte sur kara doit faire fremir plus d’un quant au comportement de nos « mar-a-bouts ». ces genres de personnes kar…, beth… ne devaient meme plus aparaitre en public pour un pays qui se respecte. l’Ett doit intervenir pour sauver sa jeunesse contre ces faussoyeurs de la nation
oui t as bien dit ,k allah intervienne pour sauver nos enfants et le senegal