Dans un discours à la nation, retransmis en direct à la télévision, Uhuru Kenyatta a déclaré vendredi 1er septembre « ne pas être d’accord avec la décision aujourd’hui de la Cour suprême, mais la respecter ». Quelques heures plus tôt, celle-ci invalidait à la surprise générale sa victoire à l’élection présidentielle, en raison « d’illégalités et d’irrégularités » constatées lors du scrutin.
La mine grave, répétant parfois les mêmes phrases, Uhuru Kenyatta avait semble-t-il du mal à encaisser le choc. « Nous sommes prêts à nous présenter une nouvelle fois devant le peuple, avec le même programme pour unifier et développer notre nation », a-t-il indiqué.
Lors de son discours prononcé successivement en anglais et en swahili, Uhuru Kenyatta a également souligné « ne pas être en guerre avec nos frères et nos sœurs de l’opposition ». « Nos voisins resteront nos voisins, quoi qu’il arrive. Soyons des gens de paix », a-t-il poursuivi.
« Un jour historique »
Du côté de l’opposition, le contraste est saisissant. Raila Odinga, le leader de la coalition Nasa, s’est affiché avec un large sourire à l’annonce de la décision de la Cour suprême. « C’est un jour historique, a-t-il déclaré devant les caméras de télévision. Pour la première fois dans l’histoire de la démocratie africaine, une cour a annulé une élection présidentielle. »
Reste que l’organisation d’un nouveau scrutin d’ici 60 jours risque de s’apparenter à une véritable gageure. Raila Odinga a en effet indiqué vendredi « ne plus avoir confiance » dans la Commission électorale actuelle (IEBC). Dans un communiqué, le président de celle-ci, Wafula W. Chebukati, a déclaré avoir « l’intention de procéder à des changements internes au sein de notre personnel », sans évoquer pour le moment sa démission.
jeuneafrique.com
Pour les observateurs de l’UE et pour John Kerry, les élections kényanes ont été transparentes.
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