Un double attentat suicide a fait, le lundi 15 janvier, au moins 31 morts dans le centre de Bagdad, selon des sources médicales, en majorité des travailleurs journaliers. Il s’agit de la deuxième attaque de ce type dans la capitale irakienne en trois jours.
« Deux kamikazes se sont fait exploser sur la place al-Tayaran dans le centre de Bagdad », a indiqué, ce 15 janvier, le général Saad Maan, porte-parole du commandement conjoint des opérations, qui réunissent l’armée et la police. Cette double attaque a fait « 31 morts et 94 blessés », a indiqué un officier de police à l’AFP, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. Un premier bilan, plus tôt dans la matinée, faisait état de – seulement – 26 morts.
La place al-Tayaran est un important carrefour commerçant de Bagdad et un point de rassemblement pour les travailleurs journaliers qui s’y postent tôt le matin pour trouver un employeur. Elle a été visée à de nombreuses reprises par des attaques, souvent meurtrières.
Nombreuses ambulances
Un photographe de l’AFP sur place a rapporté que de nombreuses ambulances étaient sur les lieux, tandis que les forces de sécurité s’étaient déployées en nombre. L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat.
Lors d’une réunion d’urgence avec le commandement conjoint des opérations et des responsables des services du renseignement, le Premier ministre Haider al-Abadi les a pressé d’agir « pour éliminer les cellules dormantes du groupe Etat islamique (EI) et protèger la sécurité des citoyens », selon un communiqué de son bureau.
« Fin de la guerre » ?
En décembre 2017, l’Irak a annoncé la « fin de la guerre » contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI), chassé de la région de Bagdad et de l’ensemble des zones urbaines et peuplées qu’il contrôlait en Irak. Des cellules jihadistes sont toutefois encore actives au nord de la capitale irakienne. L’organisation EI a commis de nombreux attentats sanglants à Bagdad et dans le reste du pays.
Bbc
