L’opposant historique Mahamadou Issoufou et l’ex-Premier ministre Seïni Oumarou s’affronteront le 12 mars au second tour de la présidentielle au Niger, destinée à rétablir un régime civil après un an de junte militaire, selon les résultats définitifs proclamés mardi.
Dans un arrêt, le Conseil constitutionnel a « validé et proclamé définitifs » les résultats du premier tour du 31 janvier, qui créditent M. Issoufou de quelque 1,1 million de voix, soit 36,16%.
Premier ministre de 2007 à 2009 de Mamadou Tandja, renversé par un putsch militaire en février 2010 après dix ans de pouvoir, M. Oumarou a recueilli 766. 215 voix, soit 23,22%, a indiqué le Conseil.
L’ex-Premier ministre Hama Amadou, classé 3ème et qui a décidé de soutenir M. Issoufou au second tour, a recueilli 19,81% et l’ex-président Mahamane Ousmane, qui s’est rallié à M. Oumarou, 8,32%.
Le Conseil a dit avoir « annulé » les résultats de 536 des 20. 000 bureaux de vote, sans en donner les motifs, et établi le taux de participation à 51,56%.
Dans ce pays enclavé du Sahel, l’un des plus pauvres du monde et placé sous la menace grandissante d’Al-Qaïda, la présidentielle est destinée à porter au pouvoir un civil, plus d’un an après le putsch contre Mamadou Tandja.
L’investiture du nouveau président est fixée au 6 avril.