C’est seulement au mois d’octobre 2008 que j’ai rencontré James Campbell. Sa renommée dépassait les frontières africaines. En partance pour un reportage à Khelcom, lors de la récolte de cette année-là, j’ai croisé un homme très courtois au coeur de la capitale sénégalaise. Chapeau sur la tête, écharpe au cou et canne à la main. Le grand James s’intéressait à notre matériel de tournage et posait quelques questions. C’est le début d’une connaissance de deux êtres aux destins parallèles pour ne pas dire opposées. Presque deux générations nous séparaient. Je rentre de Khelcom le vendredi 10 octobre et le lendemain je fais cap chez lui pour immortaliser cet immortel culturel au parcours exceptionnel. Un portrait ficelé et une relation tissée. Ce qui m’a marqué chez cet homme, c’est son envie d’aller toujours plus loin, de poser tous les jours un nouvel acte malgré son âge avancé et sa santé fragile. Il vivait pleinement la vie comme si la mort n’exsitait pas. Cela m’a beaucoup fasciné. Le Défenseur infatigable de la culture nègre était homme multidimensionnel.
A Keur Caro, dans une des pièce