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Jean-Claude Marut, auteur du « Conflit casamançais : ce que disent les armes »: « L’Etat règle le conflit, mais ne le résout pas »

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C’est finalement au terme d’une audition à la gouvernance de Ziguinchor que le chercheur français Jean-Claude Marut a été autorisé à tenir sa conférence de présentation de son ouvrage « Conflit casamançais : ce que disent les armes ». Au cours de la conférence, Jean-Claude Marut a énergiquement critiqué la gestion de la crise casamançaise par l’Etat du Sénégal. Mais il n’a pas non plus raté le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc).

Après une heure d’audition à la police de Ziguinchor assortie d’une décision d’interdiction de sa conférence de présentation de son livre, Jean-Claude Marut a fait face, ce mercredi, aux autorités de la région de la Ziguinchor. Le chercheur, auteur du livre « Conflit casamançais : ce que disent les armes », a passé environs quatre heures à la gouvernance de Ziguinchor sans qu’on en sache les raisons. Toujours est-il que c’est au terme de cette audition qu’il a été autorisé à tenir, à l’Alliance française de Ziguinchor, sa conférence de présentation de son ouvrage.

Faisant l’historique du conflit au Sud du pays, le chercheur français laisse entendre que l’abbé Diamacoune Senghor, défunt leader charismatique du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) a défendu, « avec une folie aveugle », ce qu’il croyait être une cause juste. Parce que, pour lui, la vérité, c’est qu’il n’y a point de preuve pour défendre la cause de la justesse du combat du Mfdc qui a, selon lui, perdu la guerre. Seulement, tempère-t-il, « l’Etat du Sénégal n’a pas gagné la paix ». Car, dit-il, « l’Etat est en train d’adopter une politique de l’usure qui se traduit par la négociation avec des acteurs périphériques du mouvement ».

Selon Jean-Claude Marut, c’est cette politique de l’usure qui a créé « l’autonomisation des groupes armés qui divisent le mouvement ». Pis, dit-il, « ces petits groupes peuvent être indépendants de l’état-major du maquis ». Ce qui lui fait dire qu’« aujourd’hui, l’Etat règle le conflit, mais ne le résout pas ». « L’Etat est en train de laisser pourrir la situation », dit-il.

Jean-Claude Marut s’en est aussi pris au Mouvement des forces démocratiques de Casamance. Un mouvement, selon lui, déconnecté des populations et discrédité par les attaques armées et autres braquages notés sur les routes de la Casamance. Pourtant, ce chercheur qui fréquente la Casamance depuis une vingtaine d’années est convaincu que le Mfdc est affaibli politiquement et militairement. D’ailleurs, croit-il savoir, le Mfdc n’a jamais eu de soutiens venant d’Etats étrangers. « La Gambie et la Guinée-Bissau ont aidé le Mdfc juste pour leurs propres intérêts », soutient-il.
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