La prolifération des jeux de hasard (paris sportifs, courses de chevaux…) sur le continent africain suscite un intérêt particulier, à la fois chez les opérateurs internationaux et les dirigeants politiques. Les premiers se soucient plus d’amasser une grosse fortune dans un marché colossal, tandis que les seconds veulent à tout prix éviter la prolifération des casinos et sites illégaux pour sauver leur population d’un des plus grands dangers qui les guettent : l’addiction
Les jeux du hasard sont en en train de se transformer en un phénomène social en Afrique. En effet, dans des pays tels que le Ghana, le Nigeria ou l’Afrique du Sud, les jeux de hasard se répandent très vite et commencent à avoir un véritable impact sur la vie de millions de jeunes.
Même si la présence des opérateurs internationaux a permis d’injecter de l’argent dans les caisses de l’Etat, les dérives sont toutefois au rendez-vous. Aujourd’hui, en Afrique du Sud où les casinos augmentent en vitesse ces dernières années, l’Etat fait face à un sérieux problème : l’addiction. Le phénomène touche de plus en plus de femmes et provoque l’inquiétude des autorités locales.
D’après les statistiques, plus de 50% des femmes se livrent aux jeux de hasard dans ce pays. Face à cette situation, le gouvernement ne compte pas baisser les bras. Il fait de la lutte contre l’addiction une priorité. En effet, en 2018, le ministre sud-africain de l’Industrie et Commerce, Rob Davies, avait proposé un projet de loi de 49 pages pour lutter contre les opérateurs qui opèrent de manière totalement illégale dans le pays.
Le Kenya
L’un des pays les plus connus en matière de paris sportifs est le Kenya où environ 20% de la population dépense environ 1,25 dollars par jour. Le pays compte aujourd’hui 28 casinos, 11 salles de bingo. Ils ont tous leurs licences. Même si toutes ces entités sont publiques, des opérateurs étrangers ont déjà pris d’assaut le marché, l’un des importants du continent. Toutefois, des ennuis existent. En effet, en raison des évasions fiscales, les organes chargés de contrôler les activités et de percevoir les impôts croulent sous une dette de 258 millions de dollars.
L’Egypte
Les lois sont particulièrement sévères selon les pays. En effet, si en Afrique du Sud et au Kenya, les autorités tentent d’intimider les opérateurs pour sauver leur jeunesse, dans d’autres pays musulmans, la situation est tout autre. En Egypte, par exemple, seuls les touristes sont autorisés à jouer. Les nationaux ne peuvent jouer qu’à la loterie. Toutefois, les paris sportifs ne sont pas illégaux dans ce pays.
En Egypte, contrairement aux autres pays africains, il n’y a pas d’organe qui se charge de réguler les marches des paris sportifs. Les licences aux casinos sont livrées par le gouvernement lui-même. D’après le média Gambling Judge, en Egypte, il n’existe pas de site de paris sportifs. L’âge légal pour jouer est fixé à 18 ans et certains patrons de casinos exigent que les joueurs atteignent l’âge d’au moins 21 ans. En ce qui concerne les taxes, les casinos sont obligés de verser à l’Etat 50% de leurs gains.