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«Joola» : Me Assane Dioma Ndiaye s’indigne et parle de réal politique

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XALIMA NEWS – Le non-lieu dans l’instruction du dossier du drame du «Le Joola» en France fait réagir Me Assane Dioma Ndiaye. Pour le Président de la Ligue sunugaalienne des droits humains, «beaucoup de nos concitoyens se méprennent sur la portée de la décision des juges d’instruction et de toute évidence perdent de vue qu’une décision de non-lieu est une décision judiciaire». Et, selon l’avocat, «la décision du juge d’instruction d’Évry dans l’affaire ‘Le Joolaa’ relève des manquements, des négligences des fautes de nature à mettre en péril des vies humaines. Faut-il rappeler que de tels faits sont constitutifs au regard du droit positif français d’infractions pénales». En clair, explique Me Ndiaye, «le juge d’instruction qui est à la fois un juge d’investigations et un juge du fond tout en consacrant des infractions à la loi pénale dans l’affaire ‘Le Joolaa’, ce que le (Sunugaal) a toujours réfuté, trouve néanmoins le moyen de dire que les règles du droit international ne permettent pas de poursuivre les éventuels coupables».

Me Assane Dioma Ndiaye pense qu’«il ne s’agit donc point d’une victoire des autorités (sunugaaliennes), mais au contraire d’une décision accablante puisque en dehors de la pratique aberrante de la surcharge, de la non-fermeture des hublots et des manquements au niveau des secours 19 violations des règles de la navigation maritime ont été retenues». Pis s’interroge-t-il : «Comment une nation peut se glorifier d’une décision de justice qui impute à ses plus hauts responsables plus de 19 fautes et manquements qui ont entraîné la plus grande catastrophe maritime au monde avec environ 2.000 morts ?» Soutenant que «la frustration est grande pour les milliers de victimes», le prési de la Lsdh estime que «la réal politique a pris le dessus sur le droit au procès».

Me Ndiaye en est convaincu : «La justice française jadis chantre de la compétence universelle s’est reniée. Les deux conditions de la mise en oeuvre de celle-ci en matière pénale à savoir le déni de justice résultant d’une absence de volonté de juger du pays ayant la compétence prima facie et un critère de rattachement de l’affaire avec le pays dont les tribunaux ont été saisis sont pleinement réunies en l’espèce». Affirmatif, il enfonce le clou : «Oui réal politique dont le signe annonciateur le plus éminent a été le dessaisissement intempestif du juge Jean Noël Wilfred dont l’obstination à faire aboutir le dossier ne s’accommodait pas des enjeux politiques ou diplomatiques qui tout au long de l’histoire humaine ont parfois relégué en second rang des impératifs catégoriques».

Le Populaire

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