A ma grande sœur
Mariama Ndoye
Lébou Ndoye
Maali Marame Ndoye
Que ne ferais-je ?
Ni ne dirais
Sinon me souvenir
À Sainte Agnès
Nous étions un petit groupe
Qui t’expiait au parloir
Quand tu venais prendre les leçons de piano
Avec déférence nous t’admirions
On se disait tout bas
C’est la fille du docteur Thianar Ndoye qui joue au piano
Moi toute petite fraichement débarquée de Bambey
J’étais subjuguée par ta ville Rufisque
Qui piaillait au son des calèches des voitures
De l’école de la place Guabbar
Au piano de la sœur Charles Marie
Oui grande sœur nos chemins se sont croisés
Une seconde fois
A Keur Birago Bu Bes
Lors de la cérémonie dédicace de ton livre ‘‘d’Abidjan à Tunis’’
Depuis lors
Tu ne m’as jamais laissée seule
Sur ce chemin de l’écriture
Où nos routes se sont croisées
Sur ce chemin de l’existence
Ou nos destins ont été scellés.
Toujours prête à donner
Toujours prête à conseiller échanger
Lébou Ndoye Maali Marame Ndoye
Je t’ai lue je t’ai relue
Ta plume féconde
Sinon fertile
Mais surtout d’une finesse exquise
Qui n’a d’égale que l’élégance mashaAllah
Me fascine chaque jour davantage
Comme du ‘Bon pain’ aux saveurs exotiques
Que tu distilles avec élégance
Ce pain Mariama
Il a été pétrit
À la levure de la bonté
Du courage
De la sensibilité
De fille d’abord
De femme ensuite
De mère et grande mère enfin
Lébou Ndoye Maali Marame Ndoye
Toi ma Grande sœur
Le levain de ce bon pain tu l’as pétrit
Avec tes parents
Tes amis
Tes collègues
Ton univers
Celui des lettres
Celui des muses
Comme le bon pain
C’est Fatou Yelly Mame Famew Camara Alpha Amadou Sy
Que tu as préfacés
À cœur ouvert tu nous l’offres chaque jour par tes faits et gestes
Avec discrétion classe et générosité
Puisse le ciel dans sa mansuétude
Te le rétribuer chaque jour
Et de là-haut où ils nous regardent
Yaay Fatou Dieng Meissa
Baay Thianar Ndoye
Nous vous disons merci
Gacce ngaalama
Taaw siggil na askanwi.
Fatou Yelly FAYE