Joseph Kabila va parler ce jeudi 19 juillet dans l’après-midi devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès. C’est un discours très attendu tant par l’opinion congolaise que par la communauté internationale. Le président est hors mandat depuis 2016, et c’est l’accord du 31 décembre de la même année qui est censé organiser la vie politique jusqu’aux élections fixées au 23 décembre prochain.
Ce jeudi après-midi, le président Joseph Kabila est appelé à rassurer l’opinion nationale et la communauté internationale sur sa volonté de respecter l’Accord du 31 décembre et la Constitution, et à s’engager à céder son fauteuil après les élections du 23 décembre prochain.
Or jusque-là, l’accord négocié sous la médiation des évêques catholiques a eu du mal à être appliqué tel quel. L’opposition dénonce les révisions unilatérales de certains points de l’accord et la politique du débauchage qui consiste à intégrer certains opposants, dont l’actuel Premier ministre, dans un Front commun pour le Congo.
Certains voient dans cette méga-plateforme électorale l’influence directe du président Kabila. Une partie de l’opinion accuse ainsi le chef de l’Etat de vouloir vider l’accord du 31 décembre 2016 de son contenu et empêcher ainsi l’alternance en RDC.
Hier à l’issue de sa réunion, l’aile Limété pro-Tshisekedi du Rassemblement de l’opposition a demandé une nouvelle fois le retrait de la machine à voter et l’application stricte de l’Accord de la Saint-Sylvestre afin d’apaiser les suspicions de manipulations des scrutins.
Dans la majorité présidentielle, certains prédisent une amnistie présidentielle pour les détenus politiques et pour tous les opposants qui se trouvent à l’étranger. Reste désormais à voir ce que dira et fera le chef de l’Etat.
Rfi