On ne peut pas envisager l’après Wade, en dehors de la nouvelle générale. Or Karim Wade et ses compagnons font partie de cette nouvelle générale. Ces derniers souhaitent qu’il en soit le porte-drapeau. Du moins, c’est ce qu’a déclaré le ministre de l’éducation, membre de la Génération du Concret, au cours de cet entretien.
Kalidou Diallo affirme que Karim Wade « n’a jamais eu dans la tête l’idée d’hériter de quoi que ce soit, parce qu’il compte sur sa propre bataille ». Mettant ainsi un terme au débat sur la dévolution du pouvoir.
Monsieur le ministre, est-ce vrai que vous êtes membres de la Génération du concret ?
Oui, je le confirme. La Génération du concret, c’est un mouvement politique créé par Karim Wade et qui a pour vocation de renforcer le Président, le Pds, mais qui a également pour ligne d’orientation de s’inspirer des anciens. Parce que les anciens, c’est la fidélité par rapport au Président. Les anciens, c’est l’endurance par rapport de la lutte, mais les anciens également, ils ont eu la force d’avoir fait face l’adversaire.
C’est un mouvement politique également qui capte les transhumants sédentaires. Ce sont des gens qui sont dans l’organisation de base, mais qui, de fait, sont avec nous. Ils sont dans des associations, dans des partis de la mouvance présidentielle, même dans certaines formations qui se disent de l’opposition. Ce sont des transhumants, des gens qui sont là où ils sont, mais qui appartiennent à la Génération du Concret.
Pour nous, il s’est agit également de capter toutes ces personnes qui sont mécontentes du Pds et qui s’entredéchirent dans des conflits au niveau local. Mais, ces personnes refusent de regagner les partis d’opposition. Elles préfèrent alors intégrer la Génération du Concret.
Je connais beaucoup de personnes de l’opposition qui veulent soutenir le Président, mais qui ne veulent pas aller au Pds, car elles disent qu’au niveau local, il y a des responsables avec qui elles ne s’entendent pas.
Je pense que la Génération du Concret est un des affluents aujourd’hui le plus important du Pds, en termes de militants. Et la vocation de la Génération du concret, c’est de réélire le président Abdoulaye Wade, comme a eu à le rappeler, le ministre d’Etat, Karim Wade lors de son récent débat à la Rts.
Est-ce que la Génération du concret existe toujours, puisque selon certaines rumeurs elle est morte de sa belle mort ?
D’abord, moi je gère la Génération du concret des enseignants. J’ai organisé une grande conférence le 28 décembre passé des enseignants de la Génération du concret de la mouvance présidentielle au Cises. J’avais créé 4800 badges qui sont épuisés. On est plus de 5000 enseignants. Je vais vers la deuxième conférence des enseignants au moi de mai prochain. Cette rencontre va permettre de montrer ce qu’aucun Président de la République n’a eu au Sénégal, ni aucun parti politique. C’est-à-dire regrouper autant d’enseignants qui sont prêts à appuyer la politique éducative du Président à travers la Génération du concret et à travers le mouvement qu’a créé le ministre de l’Education. Et cela est très important pour nous.
Moi, je considère donc, qu’avoir des enseignants à ses côtés, c’est être présent dans tout le pays. Quand on mise sur les enseignants, c’est la révolution douce. Les enseignants sont dans tous les quartiers, tous les villages, partout au Sénégal, ils sont en rapport avec les parents d’élèves, les élèves, en rapport avec la jeunesse, ce sont des députés au niveau local, des notables au niveau local aussi.
Vouloir utiliser des enseignants à des fins purement personnelles et politiques, cela ne pose-t-il pas un problème d’éthique ?
Permettez moi de rappeler que les enseignants sont des citoyens, ils ont le droit de faire de la politique, moi, j’ai toujours fait de la politique avant d’être ministre. Devenu ministre, je continue à faire de la politique. J’ai toujours travaillé avec enseignants, avant d’être dans le Pds. Mais ce mouvement d’enseignants pour encadrer, pour créer les conditions d’un engagement, moi j’ai toujours travaillé à cela. Moi, je n’ai pas changé. Les enseignants sont en majorité des politiques et sont dans des partis. Même s’ils ne sont pas dans des partis, ce sont des citoyens, ils votent, ils sont engagés. Pour moi, le fait de poursuivre le travail que je faisais cela n’a rien à voir avec la politique, parce que je considère qu’on ne peut pas politiser les enseignants qui sont très indépendants. C’est le corps le plus libre. Quand ils décident de venir, c’est en hommes livres qu’ils le font.
Quelle est la position de la Génération du concret sur le débat relativement à la dévolution du pouvoir au fils du président de la République, Karim Wade ?
Quand les gens disent cela, j’en ris. Si on regarde bien Karim, s’il voulait s’appuyer sur la dévolution du pouvoir pour arriver à la tête de ce pays, il allait être dans le Pds dès le départ et chercher à prendre la tête de ce parti.
Mais, il a voulu créer, dans un premier temps, un mouvement alternatif au Pds. C’est un mouvement qu’il a créé lui-même. Et il fera face aux Sénégalais, s’il veut prendre le pouvoir.
Karim n’a jamais eu dans la tête l’idée d’hériter de quoi que ce soit, parce qu’ il compte sur sa propre bataille. C’est un citoyen Sénégalais, il se bat politiquement pour devenir quelque chose. Nous tous, nous sommes là. C’est un problème de génération et nous avons considéré qu’il y a des gens qui sont dans le Parti socialiste, dans l’Afp, d’ailleurs qui voient autrement la politique, qui sont dans cette nouvelle Génération et qui voient la politique autrement.
On peut donc dire que l’après Wade, c’est Karim ?
Je ne dis pas que c’est Karim, mais c’est la nouvelle génération et dont la Génération du concret. Et il y a Karim et des compagnons de Karim, et nous souhaitons que ça soit lui.
La Génération du concret ressemble plus à un syndicat de personnes sans base politique et qui cherchent à travers ce mouvement un raccourci. Est-ce que vous partager ce sentiment ?
Le paradoxe, c’est que la Génération du concret est à la fois visible et invisible. C’est un mouvement politique qui n’est pas structuré. Il n’y a pas de bureau politique, mais c’est un mouvement politique concret qui est là et qui bouge. Par exemple, au niveau des enseignants, ce que j’appelle les point focaux, ils sont partout, mais on n’a pas de bureau politique ni de comité central, on est partout et nulle part, donc, de ce point de vue, cela permet encore de montrer combien nous pouvons être efficaces quand nous le voulons
Kalidou Diallo a-t-il une base au niveau de sa localité ?
Moi, j’ai déjà ma base parce que je suis le secrétaire général de ma communauté rurale, je suis le responsable du Pds de mon arrondissement. J’ai battu le Ps dans ma localité, à Binthiadji avant l’alternance. J’étais président d’association de mon village et des villages environ depuis très longtemps. Je suis porte-parole et chargé de la communication de la fédération Pds, donc, c’est ça le modèle dans la Génération du concret. Un vrai « Génération du concret » est d’abord un vrai Pds.
sudonline.sn
Q
Que des opportunistes et des tricheurs ,des transuments qui ont toujours combatu wade, donc toujours du cote du pouvoir,comme vous kalidou,vous etes la lie des politiciens a la generation des cons cré, ou etiez vous avec votre mentor lorsque wade se battait avec les enfants d’autres senegalais et contre des gens comme vous?
Triste Senegal ou l’on trouve des responsables qui font pitie et dont les accointances politiques ou politiciennes empechent de faire un travail republicain au service du peuple. Je vois pourquoi cet homme a ete desavoue par le PM. Aucune classe. S’agripper a l’homme politique le plus discredite, le plus impopulaire, politiser son ministere, relevent d’une cecite manifeste au moment ou, dans le monde actuel,, penser remplacer son pere, est devenu utopique et risque. Vivement que nos responsables soient plus respectueux de la chose publique et arretent leurs positionnements a leur seul benefice.