Kaolack : levée de boucliers contre l’interdiction de la mendicité des enfants dans la rue

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Les membres de la communauté musulmane de Léona Niassène (Kaolack) se sont insurgés contre la mesure du gouvernement visant à interdire la mendicité des enfants dans la rue, invitant plutôt ‘’les gouvernants à accompagner les daaras, seule alternative pour la restauration des valeurs’’.

Tout au long d’une série de conférences qui a marqué, samedi, la Ziarra annuelle de Léona Niassène, marabouts et islamologues ont défendu les daaras,  »victimes, selon eux, d’une politique de diabolisation de la part de part des autorités’’ depuis l’incendie qui s’est déclaré à La Médina, faisant neuf morts dont sept talibés.

‘’Je suis étonné que le gouvernement veuille prendre des mesures contre la mendicité, alors que les véritables mendiants sont nos gouvernants. Ils mendient auprès des institutions financières. L’objectif de nos autorités est de stigmatiser et de diaboliser les daaras, mais c’est peine perdue’’, a clamé Sidy Lamine Niasse, frère du khalife de Léona Niassène, l’un des conférenciers.

‘’L’Islam n’a jamais offensé, mais il a toujours résisté face à l’offensive. Les écoles coraniques ont produit de grands modèles dans ce pays, ce serait maladroit de les diaboliser. Il y a une sorte d’acharnement exercé sur les daaras de la part de l’autorité politique’’, a estimé le patron du Groupe Walfadjri.

Pour le premier conférencier Mouhamed Boukar Niang, le Sénégal gagnerait plutôt à procéder à  »une utilisation intelligente » des ressources humaines produites par les daaras.

‘’Il ne doit plus être question de continuer de nous référer à des œuvres produites par des Occidentaux, alors que nos marabouts constituent de véritables modèles pour les générations actuelles et futures’’, a-t-il estimé, plaidant pour ‘’une intégration de l’œuvre des figures religieuses dans le corpus pédagogique du pays’’.

‘’L’école française a formé de grands cadres depuis son installation au Sénégal, mais nous n’arrivons pas à voir le bout du tunnel. C’est parce que nos programmes pédagogiques manquent de soubassement islamique. Seul l’Islam peut nous offrir une autre alternative’’, a estimé Sidy Lamine Niasse devant de nombreux de fidèles.

Les conférenciers se sont accordés sur le fait que les écoles coraniques ont produit de grands modèles dans ce pays.

‘’Des pays comme la Malaisie, l’Indonésie, l’Iran, la Turquie, entre autres nations plus ou moins émergentes, ont su tirer leur épingle du jeu du développement en se basant sur un projet de société adossé sur l’Islam. Cela prouve largement que les daaras peuvent constituer une panacée contre la crise des valeurs et le renversement moral’’, a expliqué Sidy Lamine Niasse.

La communauté musulmane de Léona Niassène (Kaolack) a célèbré sa Ziarra annuelle, samedi. Plusieurs disciples tidianes en provenance du Sénégal et de l’étranger ont pris part à cette manifestation religieuse. Une série de conférences, des séances de Zikr et d’autres prêches étaient au menu de cet évènement religieux.

2 Commentaires

  1. Faire vivre nos enfants dans la misère au nom de l’islam doit nous montrer comment cela se passe ailleurs, à moins que nous soyons les piliers de l’humanité dans le domaine de la pratique religieuse.
    Non, le Gouvernement ne reviendra plus jamais sur la décision d’interdire cette pratique qui hait honte à tous ceux qui aiment et respectent les enfants, ces âmes pures!

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