– L’un a réussi ce que l’autre cherche à faire, du moins si l’on en croit ses détracteurs : succéder à son père. Le président Faure Gnassingbé a longuement reçu mercredi dernier Karim Wade à Lomé. Il était officiellement porteur d’un message de son père.
« Le Togo et le Sénégal entretiennent des relations exceptionnelles et cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement des liens d’amitié et de coopération entre les deux Etats », s’est-il borné à déclarer à sa sortie de l’audience. Nul doute que les deux hommes auront évoqué le cas d’Asky qui ne bénéficie toujours pas des droits de trafic vers Dakar, plus d’un an après son lancement.
Le Sénégal vient à son tour de lancer sa propre compagnie, Sénégal Airlines, avec une volonté politique clairement exprimée de l’aider dans son ascension. L’actionnariat d’Asky –parrainé par le successeur et héritier de feu Gnassingbé Eyadéma- comprend le groupe Ecobank, de la Banque ouest-africaine pour de développement (Boad), de la Banque d’investissement et de développement de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bidc) et des opérateurs économiques africains.
Le hic, c’est qu’Asky, créée en décembre 2007, l’a été suite aux décisions et résolutions des sommets de la Cedeao et de l’Uemoa de doter les deux espaces communautaires d’un outil d’intégration régionale dans le domaine du transport aérien. L’affrontement entre Sénégal Airlines et Asky était dans…l’air.
Des compagnies aériennes sous régionales ont déjà fait les frais de l’arrivée de Sénégal Airlines. Les tractations sur les droits de trafic dans la sous-région ont été au menu des discussions et une éventuelle coopération entre les deux compagnies n’est pas à exclure.
NETTALI.NET