XALIMANEWS : Une enveloppe de 1, 5 milliard de francs a été dégagée par la Société nationale d’exploitation des eaux du Sénégal (SONES) pour financer des actions sociales accompagnant la mise en œuvre du projet de construction d’une troisième usine de pompage et de traitement d’eau à Keur Momar Sarr, dans la région de Louga (nord), a annoncé son directeur général.
‘’Dans le cadre de notre responsabilité sociétale d’entreprise, nous avons alloué un budget d’environ de 1,5 milliard de francs, exclusivement dédié à des actions sociales sur les 274 milliards de financement du projet’’, a déclaré à des journalistes, Charles Fall à l’issue d’une visite de chantier.
Le directeur général de la SONES s’est notamment rendu lundi sur chantier de construction d’une troisième station de pompage et de traitement d’eau de Keur Momar Sarr (KMS3), dans la région de Louga afin de vérifier le niveau d’exécution des travaux des installations et de la pose des conduites devant acheminer l’eau jusqu’à Diamniadio dans la région de Dakar, sur une distance de 216 kilomètres.
Accompagné d’ingénieurs et de chefs de projet d’entreprises impliquées dans le KMS 3, le directeur général de la SONES a rappelé qu’un projet piloté par L’Office des lacs et cours d’eau (OLAC) a déjà raccordé, 113 villages autour du Lac de Guiers, à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Louga.
Il a ajouté que KMS 3 envisage d’ ‘’aller au-delà, c’est-à-dire ne pas se limiter seulement à des points d’eau, mais à des branchements domiciliaires pour que tous ces villages aient des robinets dans leurs concessions.
Par le passé, certains villages se plaignaient de ce que l’eau pompée à partir de leurs localités, soit acheminée jusqu’à Dakar, sans qu’ils ne puissent en bénéficier. Un paradoxe d’autant plus frappant qu’une bonne partie de la région de Louga traversée par les conduites d’eau, est une zone aride habitée par des éleveurs.
Charles Fall a indiqué que la SONES a désigné un cabinet spécialisé en Information éducation communication (IEC), pour mieux échanger avec les populations.
Des études sont menées auprès des populations pour recenser les besoins prioritaires de la trentaine de communes impactées par le projet. Elles sont réparties entre 5 départements des quatre régions traversées. L’idée est de faire en sorte que leur économie soit ‘’boostée’’ et que leurs populations profitent d’un ‘’meilleur bien-être social’’, a dit M. Fall.
Selon Malick Ndiaye, responsable Qualité sécurité environnement (QSE) de l’entreprise Eiffage, chargée de poser 38 km de conduite d’eau, la société fournit de l’eau aux villages peuls longés, à l’aide de cuves. D’où leur ‘’appropriation’’ du projet, a-t-il dit.
M. Ndiaye a ajouté que la commune de Keur Momar Sarr a sollicité Eiffage pour la délocalisation de sa gare routière et l’aménagement de leur marché. L’entreprise compte s’atteler à ces actions après le 4 avril, a-t-il promis.
Financé à hauteur de 274 milliards de francs CFA, le projet KMS 3 devra produire 200.000 mètres cubes par jour, soit plus du double de la production journalière des deux usines d’eau existantes réunies, qui est de 185.000 mètres cubes.
Le projet lancé en avril 2018, pour une durée de 24 mois, soit jusqu’en avril 2020, devra alimenter en eau, 3 millions de personnes dans les localités de Ndande, Tivaouane, Thiès et surtout Dakar. Il va aussi ajouter 1.000 km de réseau aux 5.000 km existant dans la capitale.