L’ancien secrétaire général des Nations unies,
Kofi Annan, a exhorté mercredi le président sortant de Côte d’Ivoire Laurent
Gbagbo à abandonner le pouvoir au profit de Alassane Ouattara, appelant « à ne
pas déclencher la violence » dans ce pays.
« La situation est très, très préoccupante » et « je supplie M. Gbagbo
d’accepter les résultats (de la présidentielle) et de transférer le pouvoir à
M. Ouattara », a déclaré Kofi Annan à Radio France Internationale.
« Il doit faire attention à ne pas déclencher la violence en Côte d’Ivoire »
et « j’espère qu’il va réfléchir et partir tranquillement », a-t-il ajouté.
L’ex-Premier ministre ivoirien Alassane Ouattara a été désigné vainqueur de
la présidentielle du 28 novembre par la commission électorale, mais le Conseil
constitutionnel, acquis au sortant, a invalidé ces résultats et proclamé la
victoire de Laurent Gbagbo. Quasiment l’ensemble de la communauté
internationale a reconnu la victoire de M. Ouattara.
Interrogé sur les sanctions internationales décidées contre Laurent Gbagbo,
l’ex-patron de l’ONU a jugé que ce dernier allait « subir une telle pression »
qu’il lui sera difficile de tenir. « Il est en train d’être isolé », a-t-il jugé.
« Il s’accroche pour un troisième mandat, ce n’est pas raisonnable », a
poursuivi Kofi Annan, en indiquant être disponible pour une éventuelle
médiation.
Guillaume Soro, Premier ministre de Alassane Ouattara, a demandé mercredi à
la communauté internationale de faire usage de la force pour déloger du
pouvoir Laurent Gbagbo qui vient de réaffirmer être le « président » de Côte
d’Ivoire.
afp