La maison de la pédagogie de l’image Daaray Sembéne déplore certaines images diffusées par certaines télévisions privées au Sénégal. La directrice de la structure Adji Mai Niang, écrivain-cinéaste, enseignante à l’université de Thiès et spécialiste en pédagogie de l’image, l’a fait savoir hier en marge d’une conférence de presse informe l’As.
Elle s’offusque ainsi des images que les télévisions privées diffusent sans se soucier des anti-valeurs qu’elles développent dans l’esprit des enfants. Adji Mai Niang a soutenu qu’elle ne s’est pas arrêtée à la simple remarque « à chaque fois que ces télévisions privées adeptes du libertinage d’images distillent de pareilles choses, j’ai pris ma plume pour m’adresser par voie épistolaire aux responsables de la chaîne de télévision incriminée » indique-t-elle.
Toutefois, elle se désole du fait que hormis Sidi Lamine Niass, le patron de Walfadjri, les autres ont fait la sourde oreille, « s’ils n’ont pas tout simplement ourdi des entreprises pour me mettre en mal avec la société ».
La première émission épinglée est Kouthia Show, selon Mai Niang, c’est une image diffusée dans cette émission la semaine dernière qui justifie son point de presse. Mme Niang indique que, ceux qui connaissent le « One man Show » ou le « Talk Show » de Bamba Bakari, Coluche, des talentueux humoristes comme l’Algérien Mouhamed Fellag, l’ivoirien Adama Dahico, Jamel Debouze entre autres se rendent compte de la peine que Kouthia éprouve pour se mettre dans la peau de ses personnages.
Mais elle estime qu’il ne faut jamais perdre de vue que même si l’humour rime avec le rire « et non avec le ridicule », aucun humoriste n’a le droit de tourner en dérision des personnages empruntés à la vie réelle. Selon Adji Mai Niang, Kouthia souffre d’une carence de science audiovisuelle au regard des règles de la diffusion, de l’interaction image et cognition, de la sémiotique visuelle et de la pédagogie d’image qui sont souvent bafouées. Adji Mai Niang a aussi déploré certaines revus de presse qui n’honorent pas le journalisme selon elle. Les émissions Sen P’tit Gallé, Buur Guéwél et n’ont pas échappé à la critique. Daaray Sembéne est une maison de la pédagogie de l’image créée en 2008 à Saint-Louis avant d’être transférée à Thiès en 2011.
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