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L’enfance en péril, l’étau se resserre. Par Abdou Latif Coulibaly

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Plus d’un milliard d’enfants dans le monde souffrent de privations extrêmes liées à la pauvreté, à la guerre et au sida, 400 millions d’enfants n’ont pas accès à l’eau potable, 270 millions ne bénéficient pas de soins de santé et 90 millions souffrent de graves privations alimentaires, selon le dernier rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Combien sont-ils les enfants vivant dans la rue au Sénégal ? D’où viennent-ils ? Nul ne le sait vraiment, faute de statistiques officielles nationales en la matière.

Au-delà du principe « pas d’infraction sans loi », un comportement érigé en infraction est avant tout une violation des valeurs sociales considérées comme essentielles. Prévenir cette situation, serait se demander : qui sont ces enfants et pourquoi sont-ils dans la rue ? À l’évidence, leur nombre ne cesse d’augmenter et ils finissent par tomber sous le coup de la loi par manque d’encadrement et d’assistance sociale.

La dangerosité de ce phénomène exige une intervention avant que l’ordre publique et la paix ne soient menacées ; puisque l’on sait que les criminels connus pour la chronicité d’activités illicites, sont souvent ceux qui présentaient le plus des comportements antisociaux pendant l’enfance. Ainsi les solutions apportées à la délinquance juvénile, peuvent être en même temps des solutions aux problèmes de la délinquance adulte. Un danger pour l’avenir et une réalité qui concerne chacun d’entre nous en tant que parent, éducateur, ou encore en qualité de membre de la société qui a des devoirs et qui partage des solidarités en matière de protection des jeunes.

L’enfant, en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle, a besoin d’une protection spéciale et de soins spéciaux, notamment d’une protection juridique appropriée, avant comme après la naissance. Comme le disait il y a plus de cinquante ans déjà, Eglantine WEBB, fondatrice de « Save the Children International Funds » : « La face du monde peut changer en une génération, tout dépend de la manière dont nous traitons nos enfants ».

N’oublions pas que l’avenir de notre pays dépend, entre autres, de la valeur que nous saurons accorder aux problèmes sociaux et en particulier à ceux de l’enfant, vulnérable entre tous. La qualité de la vie d’un enfant dépend des décisions qui sont prises chaque jour dans les foyers, les communautés et les couloirs des gouvernements. Nous devons nous assurer que ces choix sont sages et vont dans l’intérêt des enfants. Si nous ne pouvons pas protéger l’enfance, nous n’atteindrons pas nos objectifs en matière de droits de l’homme et de développement économique. Ce qui vaut pour les enfants vaut pour les nations. C’est aussi simple que cela.

Abdou Latif Coulibaly

lagazette.sn

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1 COMMENTAIRE

  1. merci encore et continuez sur cette lancée vous faites la fierté de tout un peuple. bonne continuation et a bientôt pour une prochaine publication

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