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L’école et les Libéraux : le fétichisme des chiffres

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Nous avons consacré le chapitre VI de notre livre banni des frontières nationales[1] aux réalisations de l’alternance. Nous l’avons intitulé « Un catalogue de réalisations en bandoulières » (pp. 219-276). Dans le second point du chapitre, nous avons passé en revue « Les taux dont se gargarisent les Libéraux ». Si nous avons, chemin faisant, reconnu et même encouragé les efforts qu’ils ont accomplis, nous avons aussi émis de sérieuses réserves face à leur autosatisfaction outrancière. Nous avons en particulier mis en doute les 10 et 40 % du budget national qu’ils déclarent consacrer respectivement à la Santé et à l’Éducation, et relativisé notablement leur efficacité. Avec ces pourcentages du budget national qu’ils prétendent investir dans le capital humain, les Libéraux croient avoir fait l’essentiel, bombent facilement le torse et se frottent les mains comme ils en ont malheureusement l’habitude. Or, le pourcentage du budget national que l’on consacre à un secteur de la vie n’est pas une fin en soi.
Pour ne prendre que l’exemple de l’Éducation que nous connaissons un peu mieux, il convient d’abord de signaler que, contrairement à ce qu’ils veulent nous faire croire, les Libéraux n’ont pas trouvé le pourcentage consacré à l’Éducation nationale à zéro. Déjà, vers la fin des années 70, le président Senghor profitait de toutes les opportunités pour rappeler avec une pointe de fierté à peine dissimulée, que son gouvernement consacrait le 1/3 du budget national à l’Éducation et à la Formation. Les acquis enregistrés par le système éducatif sénégalais ne datent pas du 19 mars 2000, même si les Socialistes

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