L’analyse indépendante a révélé que le combustible de Itoc, contenu dans le bateau M/T Green Point était bon à utiliser. La Senelec, la Sar et leur tutelle, qui voudraient l’acquérir, sont obligés d’y mettre le prix. A commencer par un communiqué conjoint dans lequel ils reconnaissent leur erreur. Ensuite, de payer le prix coûtant. Avec quels moyens ?
La direction de la Senelec ainsi que des représentants du ministère de l’Energie et de la Sar, ont rencontré le mardi, en début de soirée, la direction de Itoc, pour négocier les conditions d’acquisition par la société d’électricité, du contenu du ba?teau M/T Green Point. Cela, après que le rapport indépendant d’analyse a révélé que le produit contenu dans les cales du bateau était con?forme aux normes et était bon pour être utilisé dans les turbines de la Senelec. Ces résultats ont été transmis aussi bien à la Senelec qu’à la Sar, alors que le ministre de l’E?ner?gie Karim Wade les avait déjà depuis quelques jours. Quoi qu’il en soit, ces résultats confortent la position du fournisseur de ces entreprises d’Etat.
Les parties ont convenu qu’un communiqué tripartite, Senelec-Sar-Itoc devrait être publié aujourd’hui, pour informer des résultats de l’analyse, et rendre public l’agrément que les trois entreprises auront trouvé. On peut s’attendre à ce qu’il y soit clairement notifié que Senelec a abandonné toute poursuite judiciaire à l’encontre d’Itoc, corrélative à l’utilisation du fuel fourni par cette compagnie. Mais le communiqué ne sortira pas la compagnie d’électricité de l’ornière pour autant. Il faudra toujours, en effet, au Dg Seydina Kane et à ses services financiers, trouver les 10 milliards nécessaires pour acquérir le contenu du bateau. Et on sait que M. Diao, le Pdg de Itoc, n’entend plus faire crédit, après tout ce qui s’est passé ces derniers temps, quand sa compagnie a littéralement été présentée comme responsable des délestages, qui aurait fourni le fuel avarié qui aurait abimé les turbines de Senelec.
Et dans cette affaire, il n’y a pas que le prix de la cargaison à payer. Il faudrait aussi que les différentes parties se mettent d’accord sur les mo?dalités de dédommager le ba?teau, qui a été immobilisé dans le port de Dakar pendant environ deux mois. Si au départ, tout s’était passé selon les règles, le M/T Green Point aurait fait 48 heures dans la rade de Dakar, juste le temps de débarquer les 30 000 tonnes de combustible contenus dans ses cales. Son immobilisation à Dakar a entraîné des frais de l’ordre de 50 mille dollars (environ 25 millions de francs Cfa) par jour d’immobilisation. C’est dire à quel point ce fuel d’Itoc risque d’être salé pour la Senelec. Et ce serait bien si le fournisseur ne réclame pas comme préalable, les arriérés de plus de 2 milliards de francs Cfa, dus sur des livraisons antérieures non encore soldées
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