C’est défoncer des portes ouvertes que de s’étendre sur les dégâts directs et collatéraux que la guerre de la Casamance a causé et les échecs répétés de retrouver la paix.
Le Gouvernement de Me Abdoulaye Wade qui doit cesser les tergiversations et prendre ses responsabilités, se promeut dans son jeu favori de politique politicienne.
Quand on réalise que l’on est écarté ou même délaissé pour incompétence et inutilité, on se mue rapidement en ennemis irréductibles, aveuglé par la haine et avec la méchanceté gratuite comme moyen d’expression.
En sus de ce constat, la candidature controversée du président sortant, attise la guerre de succession et atterrit dans notre région meurtrie par trois décennies de conflits.
Le maire Abdoulaye Baldé , considéré comme le fils du Président Wade dérange les dignitaires du PDS et sa proximité avec Karim Wade son frère jumeau dérange aussi bien les concrétistes qui sont plus dans le dilatoire que dans le concret mais aussi les caciques du PDS.
Ces encagoulés récidivent á la vielle des élections présidentielles comme ils l’avaient si bien orchestré lors des municipales de 2009 et qui malheureusement avaient réussi leur plan machiavélique partout au Sénégal sauf en Casamance.
Pendant que le leader de Ziguinchor, tributaire un matelas électoral élastique jusque dans la Diaspora, travaille quotidiennement á la réélection de son père le Président Wade, les encagoulés du pouvoir pensent qu’une fois élu le président va céder le pays á son fils biologique donc par ricochet au frère jumeau de Karim.
La Casamance qui commence à se développer car ses fils et filles, jadis exilés, s’y intéressent en accompagnant leur maire dans ses nombreuses et diverses initiatives de développement, a besoin de désenclavement, de sécurité et surtout de stabilité pour attirer les investisseurs.
Nous avons des cadres dans tous les domaines de compétence, ministrables comme tous les autres fils du Sénégal. Notre région regorge de potentialités socio-économiques, culturelles et surtout agricoles. Nous n’avons pas besoin de cette guerre de positionnement dans notre région.
En public comme en privé le Maire de Ziguinchor n’a qu’une unique préoccupation: Réélire le Président Wade au premier tour avec une majorité éclatante au soir du 26 février 2012.
Et comme la Casamance est partout dans le Sénégal car depuis des années de conflits, les casamançais sont beaucoup plus nombreux dans Dakar et sa banlieue, dans certaines villes et régions du Sénégal tel que Mbour, Thiès, Richard Toll…. Etc. que dans la Casamance naturelle, le Maire de Ziguinchor qui capitalise ce poids électoral, est crédité d’une majorité silencieuse dans le landerneau politique.
D’ailleurs le surnom de Maréchal de la Casamance lui a été donné par un koldois, la convergence des associations de soutien se réclamant de lui et qui regroupe des associations par village, par ethnies éparpillés dans le monde …est dirigé par un casamançais de Sédhiou et nous les ziguinchorois l’appelons l’homme fort du Sud (Mr. B).
La position du Maire de Ziguinchor, sur les manquements notés lors de cette fameuse réunion politique du PDS, devait être celle de tous les responsables politiques (Ministres, Députés, Sénateurs, cadres et PCR) de la Casamance car ces morts et ces blessés au retour du meeting de Thionk- Essyl sont de leur région.
Aujourd’hui plus que jamais dans notre pays, à cause d’un opportunisme de mauvais goût qui a pignon sur rue, une nouvelle race d’hommes politiques, n’ayant de culture politique que la rente des strapontins administratifs et ministériels qu’ils essaient de perpétuer, veulent investir notre région.
Il faut être serein car seul ceux qui ont perdu la bataille et ceux qui ne peuvent point contenir la contradiction, surtout les jaloux utilisent ces bassesses sur le champ politique.
Quel héritage politique vont-ils laisser après le règne de Wade?
Léonie Sagna