La déchéance du mandat de conseillère départementale d’Aïda Mbodj du Pds semble bel et bien partie pour relancer la polémique autour du cumul de mandats électifs au Sénégal. Toujours évoquée (Loi n°96-11 du 22 mars 1996, Loi n° 2012-01 du 3 janvier 2012 régissant le jeu électoral (L 237), Assises nationales, Cnri), mais jamais réglée pour de bon, la question du cumul des mandats est devenue une sorte d’arlésienne ou selon d’arme à double tranchant, à cheval entre… le règlement de comptes et le jeu de dupes. Au banc des accusés, la classe politique qui tronque ou élude délibérément la loi, sous l’effet de la boulimie du pouvoir et de l’accaparement des fonctions électives. Dans ce dossier, Sud Quotidien s’évertue à revisiter la problématique du cumul des mandats au Sénégal, en rapport avec la politique de décentralisation, et en donnant en particulier la parole aux spécialistes (Seydou Diouf et Ndiaga Sylla), unanimes à récuser le cumul en question, tout en ramant à contre-courant pour ce qui concerne le dispositif législatif et la loi en place.
Sud Quotidien