Faire du syndicalisme autrement. Telle est la volonté de la Confédération des syndicats autonomes (Csa) qui envisage d’adopter une démarche novatrice qui « va mettre en avant la réflexion avant l’action ». Une résolution adoptée, lors de la journée de réflexion sur l’Acte 3 de la décentralisation, tenue ce week-end à Rufisque à l’initiative du Syndicat autonome des travailleurs des collectivités locales section Rufisque. « Dans une démarche syndicale novatrice, il était important que le syndicat autonome des travailleurs des collectivités locales innove en optant pour une démarche qui va prendre en compte cette dialectique entre la réflexion et l’action », a expliqué Mamadou Diouf, Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (Csa). Selon lui, cette exigence de rectification doit être liée entre l’action et la réflexion « pour identifier les véritables origines des dysfonctionnements et faire un bon état des lieux afin d’indiquer les directions ». D’ores et déjà, renseigne-t-il, la Csa a décliné son intention de suivre la dynamique de correction. Car, selon lui, il y a lieu d’élaborer une stratégie syndicale qui prend en charge cette exigence pour que son action soit éclairée. « Il y a une ébullition dans ce secteur, ce qui brouille la communication », a-t-il constaté, avant d’indiquer la disponibilité de la Csa au dialogue. « Nous voulons discuter pour que les idées constructives dépassent le brouhaha. Car il nous faut construire une nouvelle dynamique syndicale en faisant du syndicalisme autrement, pour dire où nous voulons aller et comment y aller », a formulé le Secrétaire général de la Csa qui, en dénonçant les carences de l’Acte 3 de la décentralisation, a souligné « la nécessité pour les collectivités locales d’être accompagnées financièrement avec une réforme de la fiscalité locale ». Selon les membres de la Coalition des confédérations syndicale affiliée à la Confédération syndicale internationale, rien ne peut se réussir de façon durable dans la dispersion. « Nous voulons, chaque année, faire un pas supplémentaire dans la construction de l’unité syndicale », ont soutenu Mamadou Diouf et ses camarades qui disent inscrire ce thème à la célébration de la fête du travail du 1er mai prochain, histoire de préserver les acquis des travailleurs.
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