(APS) – La Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) n’a pas pour l’instant demandé à augmenter le prix du sucre, mais devrait importer 60.000 tonnes qui coûtent plus cher que son produit, a révélé son directeur général André Froissard.
‘’Pour l’instant, la CSS n’a pas demandé à augmenter son prix parce qu’elle absorbe les augmentations de ses coûts en augmentant sa productivité. Mais notre souci, c’est qu’il va falloir importer 60 000 tonnes qui vont vont coûter plus cher que notre prix de vente aujourd’hui’’, a-t-il fait savoir dans une interview publiée mardi par Le Quotidien (journal privé).
‘’La CSS a toujours garanti l’approvisionnement du pays, afin de ne pas connaître de pénurie. Nous avons toujours importé la différence, et nous allons le faire’’, a souligné M. Froissard.
Selon lui, si à l’instant la CSS décidait d’importer du sucre au cours d’aujourd’hui, avec des taxes à l’entrée, le prix du transport, l’assurance la TVA, le produit serait de 100 francs au-dessus du prix actuel au kilo.
‘’Au lieu de vendre du sucre à 500 ou 550 francs, il faudrait le vendre à 600 ou 650 francs. Ce serait terrible pour le consommateur. Mais quand on regarde le prix du sucre en Europe, il est à 1.200 francs le kilo’’, a-t-il ainsi fait valoir.
‘’La logique voudrait qu’on augmente les prix. Mais pour l’instant nous n’en sommes pas dans des situations dramatiques’’, a-t-il réitéré.
‘’Nous sommes en train de finaliser des accords pour pouvoir nous fournir en sucre pour la période où nous ne sommes pas producteurs. Nous allons produire jusqu’en fin juin, et il nous faudra couvrir quatre mois : juillet, août, septembre et octobre’’, a-t-il fait savoir.
‘’La CSS n’a pas besoin d’augmenter ses prix. Mais est-ce qu’on ferait une augmentation d’un prix moyen en tenant compte du produit CSS et du produit importé ?’’, s’est interrogé le responsable de la CSS.
‘’Tous les cas, a-t-il semblé répondre, sont possibles, ce qu’il faut analyser c’est l’impact sur le comportement de nos voisins, et l’impact sur la volonté de l’Etat qui cherche à réguler ses prix et à faire en sorte que le citoyen sénégalais ne soit pas victime de ces variations et de ces spéculations’’.
‘’Soit elle (l’augmentation) est juste temporaire et on passe la pointe, soit on remonte le niveau moyen et il faudra faire perdurer sur une douzaine de mois, soit on passe le cap et on revient à un prix antérieur’’, a-t-il ainsi laissé entendre.
Pour le DG de la CSS, ‘’c’est une décision difficile, c’est pour cela que toutes les parties prenantes y réfléchissent, que ce soit le ministère de l’Intérieur, du Commerce, des Finances à travers les douanes, la gendarmerie. Tout le monde est sensibilisé’’.
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