Depuis quelques semaines, les titres des journaux se succèdent et se ressemblent. Ils étalent au grand jour les échauffourées, la violence et même l’usage d’armes à feux, en somme les bagarres fratricides entre membres d’un même parti, à l’occasion des réunions départementales organisées dans le cadre de la préparation des élections locales du 29 juin 2014.
Les Sénégalais qui m’ont investi de leur confiance le 25 mars 2012, en me portant à la magistrature suprême à plus de 65 % des suffrages exprimés, sont choqués et exaspérés devant ce spectacle affligeant auquel se livrent les militants et responsables de l’APR.
- Ces comportements inacceptables et très peux soucieux de l’intérêt du Parti et des Sénégalais nous heurtent tous, ternissent la réputation et l’image du Parti, et ne rassurent en fin de compte, ni le parti, ni les sénégalais dont on sollicite la confiance pour les élections du 29 juin 2014.
- Ce que nos concitoyens attendent de chacun de nous, c’est
– de construire un parti où la discipline, la confiance, le dialogue, et la concertation priment sur les ambitions personnelles, les conflits d’intérêts et l’exaspération des individualismes ;
– un Parti qui respecte ses Alliés et les Sénégalais
– un parti où chacun et chacune s’est engagé pour donner à la Politique, à l’Etat et où les responsables sont au service du Peuple et de la République,
– un parti qui s’appelle Alliance Pour la République, donc ouvert à tous les Sénégalais, dans l’unité et la solidarité, où l’on joue collectif, où l’on agit en commun et ensemble ;
Ce message d’esprit d’équipe comme moteur du système qu’est notre parti politique, peut paraitre difficile à exprimer dans un contexte où chacun voudrait, sans raison, et causant du tort au Parti, faire de ces élections à venir une « question de vie ou de mort ».
C’est inacceptable, je dirai même impardonnable quand tout ce bruit ce désordre et cette violence proviennent du Parti qui est au pouvoir.
- C’est en étant Unis et solidaires et soucieux des objectifs du Parti que nous avons gagné en 2012.
- Ce qui est en jeu dépasse nos personnes ; cela engage l’avenir de nos concitoyens.
Je voudrais vous rappeler que :
nous nous sommes engagés le 1er décembre 2008 à travailler ensemble, pour garantir la stabilité, la crédibilité de nos Institutions et de notre démocratie et surtout à construire un Sénégal Emergent.
C’est ensemble, et dans un esprit de consensus, de respect que nous avons identifié unNouvel Ordre de Priorités, qui a fécondé le Programme Yonnou Yokkouté aujourd’hui intégré dans le PSE, que nous sommes entrain de mettre en œuvre et dont le centre de gravité est cristallisé par les principales attentes des Sénégalaises et des Sénégalais.
(Pour rappel : Quelques éléments du discours du 1er décembre 2008 prononcé par le Président Macky SALL à l’Hôtel TERANGA)
- Les Sénégalais attendent de l’Etat une nette amélioration de leur pouvoir d’achat ;
(Baisse des prix des denrées et baisse du loyer)
- Les Sénégalais attendent de l’Etat un système de santé plus performant et ouvert à tous les Citoyens ;
(CMU, gratuité de la Césarienne et de la dialyse)
- Les Sénégalais attendent de l’Etat un système éducatif de qualité, adapté aux mutations qui affectent notre société et le monde ; un système éducatif soucieux du devenir de toutes ses composantes, dans un espace scolaire et universitaire apaisé ;
(Concertations sur l’avenir de l’Enseignement supérieur et celles sur l’Education nationale)
- Les Sénégalais attendent de l’Etat des politiques économiques qui promeuvent une agriculture et une industrie compétitives, bases d’un véritable développement économique et social ;
(PSE et le Groupe Consultatif)
- Les Sénégalais attendent de l’Etat des Infrastructures de développement qui répondent aux attentes des populations ;
(Programmes autoroutiers, ferroviaires et des pistes rurales)
- Les Sénégalais attendent de l’Etat une véritable politique de l’Emploi, une politique qui redonne espoir et dignité à la jeunesse des villes, des banlieues et des campagnes.
(Financement BAD et BID)
- Les Sénégalais attendent de l’Etat le développement équilibré et harmonieux de toutes les Régions du pays, grâce à une vraie politique de décentralisation et d’aménagement du territoire ;
(Acte III )
- Les Sénégalais attendent de l’Etat la promotion d’un appareil administratif performant, avec des agents responsabilisés et motivés, un appareil administratif à la hauteur de nos ambitions de développement ; ce qui est tout à fait dans l’ordre du possible, au regard des ressources humaines de qualité dont recèle l’administration sénégalaise ;
(Schéma directeur de modernisation de l’administration)
- Les Sénégalais attendent de l’Etat une vision claire pour la construction d’un pays solidaire, respectueux de ses voisins et mobilisé pour l’émergence d’une Afrique Unie.
(Plan Sénégal Emergent)
- Les Sénégalais veulent un leadership de type nouveau, qui fait du dialogue et de laconcertation, les vecteurs d’une politique préoccupée, au premier chef par les intérêts exclusifs du Sénégal ; un leadership capable de tisser et de fédérer des consensus dynamiques pour une gouvernance partagée ; un leadership qui combat l’arrogance et la violence ; un leadership soucieux d’une gestion vertueuse des biens publics, qui refuse la confiscation de ce qui appartient à tous, par un Groupe ou un Parti!
- Les Sénégalais attendent de la loyauté et de l’éthique dans le compagnonnage et la pratique des hommes et femmes engagés en politique. En effet, seul un creuset » inter-partis » peut aujourd’hui prendre en charge la demande pratique des citoyens en mettant toujours l’Etat au service des plus faibles, des plus précarisés, des plus pauvres,
(Benno Bokk Yaakaar)
C’est autour de ces problématiques essentielles que se jouent nos destins collectif et individuel et non pas sur qui sera « la tête de liste » ou pas, ou qui ne sera pas sur les listes ou pas ?
Nous avons l’obligation de construire le consensus et l’unité dans le Parti et de nous ouvrir aux Alliés et à toutes les forces citoyennes qui en expriment le souhait ou la disponibilité dans toutes les collectivités locales.
Nous n’avons pas le droit de perdre ces élections locales pour des considérations subjectives.
Nous n’avons pour l’heure qu’un seul impératif, l’ouverture, le consensus et l’unité.
Chacun d’entre nous devra prendre ses responsabilités, pour ma part, je prendrai les miennes sans état d’âme à travers :
- L’activation de la Commission de discipline du parti pour statuer sans complaisance sur les cas récents conformément aux statuts du Parti ;
- L’intensification de l’action positive et utile de la Commission Accueil et intégration des nouveaux adhérents et des porteurs de voix dans les différentes localités pour élargir encore plus les bases du Parti en vue de sa victoire ;
Je voudrais également attirer l’attention des superviseurs en leur indiquant qu’ils doivent intervenir pour aider les camardes dans les différentes localités à établir le consensus et l’unité sans interférer dans les propositions ou choix que les responsables doivent opérer à la base.
Je voudrais enfin rappeler que pour les investitures et dernier mot de la Direction du parti
Conclusion
- J’en appelle au sens des responsabilités et du dépassement de chacun et de chacune d’entre nous
- Je vous exhorte tous à la mobilisation de tous, c’est la condition d’une victoire décisive du Parti le 29 juin 2014 et pour la suite, notamment en vue d’une meilleure articulation entre le pouvoir central et le pouvoir local (où l’APR n’est pas très présente) de créer les conditions d’une conquête victorieuse en 2017.
C’est ensemble que nous vaincrons et pas autrement !
C’est uni et solidaire que le Parti sera fort !
