Les procédures de dédouanement ont connu un bond qualitatif avec l’avènement de la dématérialisation, qui a facilité les formalités. Un atout favorable à la diminution du prix des produits de première nécessité.
Pour l’année écoulée, l’administration des Douanes a dépassé les objectifs de recettes qu’elle s’était fixée en 2013, en réalisant 575 milliards de F Cfa. Après ce résultat encourageant, elle affûte ses armes en direction de 2014. L’effectivité de la dématérialisation, un chantier sur lequel la Douane s’est penchée depuis trois ans, a participé à la performance saluée lors de la Journée internationale de la Douane célébrée le 24 janvier. A cette occasion, le Directeur Général de la Douane, Elimane Saliou Gningue, a indiqué que « si les formalités douanières sont rapides, les délais d’immobilisation des marchandises dans les quais seront réduits et cela va entraîner une réduction du coût de la production au niveau du Sénégal. Ce qui pourrait même aboutir à une diminution des prix des denrées. Sur ce plan, l’intérêt est assez précis». C’est grâce à la dématérialisation que cet objet peut être atteint. La dématérialisation a en effet comme objet «une réduction des délais de traitement et un enlèvement beaucoup plus rapide des marchandises qui sont importées et qui s’effectue plus concrètement à travers un téléchargement de 48h, avant l’arrivée d’un navire, pour pouvoir anticiper sur les déclarations voire même sur le contrôle». C’est un gain très important, compte tenu des temps d’attente des marchandises au niveau de l’espace portuaire et qui constituent un élément significatif dans les coûts du produit. En limitant ce délai, la Douane réduit le coût de revient du Sénégal. Une avancée fortement saluée par les entreprises qui travaillent avec la Douane. Cependant, des efforts restent à faire. Ainsi, le nouveau Directeur Général de la Douane, dans le cadre d’un séminaire dont le thème était « journée Douanes-entreprise : la dématérialisation pour mieux servir », avait indiqué « nous avons répondu à certaines attentes mais nous souhaitons arriver encore à un délai plus court et donc réduire davantage, éviter les surcoûts et faciliter les procédures. Nos régimes économiques ont besoin de l’entreprise. Voilà notre credo et nous nous y attelons».
Les 21 et 22 janvier derniers lors d’un forum intitulé « le numérique au service d’une administration performante : enjeux et défis pour les Douanes », plusieurs experts ont salué les résultats déjà obtenus dans le cadre de la dématérialisation qui permet de faire des formalités dans un environnement sans papier. Elle permet aux différents acteurs, quel que soit l’endroit où ils se trouvent, de mener des formalités sur la base d’échanges de documents et de données, par voie électronique. Ainsi, a souligné un expert, « les intervenants de la chaîne disposent d’informations en temps réel, qui leur permettent d’effectuer des opérations». C’est le 20 février 2012, conformément aux dispositions de la loi 2008 du 25 janvier 2008 sur les transactions électroniques que les autorités sénégalaises ont adopté dans l’optique d’améliorer les performances du Sénégal dans le rapport Doing Business. A travers un protocole d’accord signé le 23 novembre 2012, l’Apix s’est engagée aux côtés de Gaindé 2000, le bras technologique de la Douane, à mettre en place une solution de guichet unique électronique de création d’entreprises, qui devra à court terme réduire les délais à 24h. Ce forum de Dakar auquel ont participé plusieurs pays africains, a également été l’occasion de s’informer sur les grandes tendances et les dernières découvertes des nouvelles technologies de l’information.
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