Maya Soetoro-Ng, la demi-soeur de Barack Obama, est revenue sur ses deux mandats à la Maison-Blanche. Elle a expliqué comment la présidence avait rendu Obama plus sage et est revenue sur le pire jour de sa présence à la tête de la première puissance mondiale.
Barack Obama se prépare à la vie « d’après ». Son entourage aussi. Dans dix jours, après la cérémonie de passation de pouvoir, le 44e président des Etats-Unis redeviendra un citoyen lambda. Un retour à la vie civile après huit années passées dans le Bureau oval dont il ne devrait souffrir si l’on en croit Maya Soetoro-Ng, sa demi-soeur maternelle.
Interrogée par la BBC, la Directrice d’un département d’étude de la résolution des conflits et de la recherche de la paix à l’Université d’Hawaii à Manoa est revenue sur leur enfance qui a façonné les adultes qu’ils sont aujourd’hui. « Barack était un adolescent très décontracté, jouait au basket, appréciait ses amis » et n’était pas particulièrement engagé dans les organismes étudiants. Son déménagement à Los Angeles et à New York a contribué à bâtir son parcours. « Il est devenu plus sérieux, plus conscient des défis de la société, du pays et du monde ».
Sandy Hook, le « pire jour de sa présidence »
Quant à son élection, elle la qualifie d’irréelle. « Cette nuit-là, j’ai pu me rendre compte la source d’inspiration qu’il était devenu pour de nombreuses personnes. Les espoirs et les attentes placés en lui et en son élection étaient incroyables ». Pour Maya Soetoro-Ng, les huit années passées à la Maison Blanche l’ont changé, mais dans un sens positif et pas de façon fondamentale.
« Il est devenu plus sage, il a fait sortir ses qualités du plus profond de lui-même. Il a dû s’adapter, a été témoin de la tristesse et la souffrance, tant au niveau international que suite à des fusillades dans notre pays », faisant de la tuerie de l’école primaire de Sandy Hook le 14 décembre 2012 « le pire jour de sa présidence ».
« Mais il est resté le même qu’avant. La personne qu’il est, ses relations amicales, sa façon de communiquer ou sur ses valeurs fondamentales, il est resté le Barack d’avant ». À ses yeux, son départ de la Maison Blanche ne devrait pas l’accabler. « L’intensité des feux de la rampe ne vont pas lui manquer. Il va poursuivre son travail, en espérant qu’il se repose également ».