La Jamatou Ibadou Rahmane (JIR) a appelé les autorités sénégalaises à adopter une loi qui criminalise « clairement » l’homosexualité au Sénégal, dans une déclaration faite vendredi à Thiès (ouest).
Dans la déclaration lue par son secrétaire général adjoint, Mohamed Guèye, à son siège, la JIR « demande aux autorités, y compris l’Assemblée nationale, d’initier une loi criminalisant clairement l’homosexualité au Sénégal ».
En matière de sexualité, la loi sénégalaise condamne les actes contre nature, sans faire cas, à proprement parler, de l’homosexualité.
La déclaration a été rendue publique lors d’une conférence de presse donnée par l’association musulmane suite à un séminaire organisé du 21 au 23 décembre à Saly-Portudal (ouest).
Selon plusieurs médias, la proposition d’introduire dans les programmes scolaires sénégalais un cours d’éducation à la sexualité aurait été faite lors de ce séminaire.
La proposition en question suscite un tollé, des syndicats d’enseignants et des organisations religieuses la considérant comme la porte ouverte à la promotion de l’homosexualité dans les écoles.
La JIR va au-delà de ce qui aurait été suggéré lors du séminaire de Saly-Portudal en réclamant aux autorités sénégalaises le « retrait de tous les termes équivoques et polémiques, de notre corpus juridique et de nos structures administratives, qui ont trait à l’homosexualité ».
Il s’agit, précise-t-elle, des notions de « genre », d’ »orientation sexuelle », etc. Ses membres estiment que les cellules dédiées à ces thématiques dans les ministères et les autres institutions de l’Etat doivent changer de dénomination.
La « cellule de promotion de l’équité entre les sexes », par exemple, pourrait remplacer la cellule chargée du genre, suggère la JIR.
L’association invite aussi les guides religieux, musulmans et chrétiens, les organisations de la société civile, les syndicats des travailleurs, les activistes et les leaders d’opinion à « agir ensemble pour mettre un terme (…) à toutes les tentatives d’imposition progressive de l’homosexualité dans tous les secteurs ciblés (éducation, médias, santé, etc.) ».
Mohamed Guèye et ses camarades saluent le « sens des responsabilités » des syndicats d’enseignants, qui ont sonné l’alerte « contre le danger qui menace l’éducation [des] enfants », à la suite de la proposition faite à Saly-Portudal. Ils les invitent à « rester vigilants ».
La JIR se réjouit de la « réaffirmation de la posture courageuse » du gouvernement sénégalais et salue son « refus » de l’introduction d’un cours consacré à la sexualité dans les programmes scolaires.
Un rapport de l’Unesco (l’agence des Nations unies chargée de l’éducation, de la science et de la culture) consacré au séminaire de Saly-Portudal « confirme que l’éducation complète à la sexualité est une terminologie rejetée par les autorités ministérielles et politiques » sénégalaises, affirme la Jamatou Ibadou Rahmane.
Elle réclame aux autorités du Sénégal une « note officielle de récusation des recommandations du rapport SERAT », qui désigne un outil d’analyse de l’éducation à la santé de la reproduction mis au point par l’Unesco.
La JIR « encourage le ministère de l’Education nationale à poursuivre les efforts salutaires entamés pour la prise en compte effective de nos valeurs religieuses et traditionnelles dans le programme d’éducation de nos enfants ».
Pour y arriver, conseille-t-elle, il faut veiller au « renforcement de l’enseignement religieux, tant musulman que chrétien, avec la [vulgarisation] des nombreux écrits des figures religieuses du pays ».
Les enseignements des figures religieuses sénégalaises « peut contribuer significativement à l’amélioration de l’éducation morale et à la protection des filles et des garçons en milieu scolaire ».
La Jamatou Ibadou Rahmane « déplore l’utilisation des institutions internationales et des organisations de la société civile par les lobbies LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) ».
Elle leur reproche de vouloir « imposer leur agenda, sous le couvert des droits de l’homme et des objectifs du développement durable ».
La Jamatou Ibadou Rahmane rappelle à l’Unesco son engagement à « créer les conditions d’un dialogue entre les civilisations, les cultures et les peuples », sur la base du « respect des valeurs partagées par tous ».
« Or, l’homosexualité, sous toutes ses formes, n’est pas une valeur partagée par le peuple souverain du Sénégal », argue-t-elle.
Aps
Certes, il faut lutter contre l’homosexualité, mais il est plus cohérent de s’insurger contre
la laïcité qui est directement ou indirectement à l’origine de tous nos maux. En effet, en cautionnant une Constitution qui exclut totalement Dieu dans la gestion de notre pays, nous avons délibérément choisi la voie de la perdition. Oui, dans l’article 1er de notre Constitution, il est mentionné que notre République est laïque – c’est à dire qu’elle respecte toutes les religions – ce qui est une bonne chose -, mais s’interdit de s’en inspirer ; pour ces républicains (laïcs), le Coran et les autres Livres Sacrés (Thora et Évangile) n’ont aucune espèce d’importance ; bref, pour eux, Dieu n’a pas sa place dans la République !
Il est incompréhensible qu’il ne soit pas mentionné dans notre constitution notre ancrage irréversible aux valeurs de l’Islam, la religion de l’immense majorité des sénégalais (plus de 95%). Oui, si nous n’étions pas hypocrites, nous aurions toujours recherché la conformité de nos lois aux principes de l’Islam qui, du reste, ne sont guère différents de ceux des autres religions monothéistes (Christianisme, Judaïsme). Ainsi, nous ne serions plus interpellés par les occidentaux sur l’opportunité d’une dépénalisation de l’homosexualité et de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) ; la prostitution serait pénalisée et tous les lieux de débauche fermés – quand ont sait que les conséquences redoutables de la généralisation de la turpitude freineront toutes nos velléités de développement. Malheureusement, nos hommes politiques ont délibérément opté d’ignorer Dieu dans leurs démarches ; ils ne croient qu’à leur expertise (raison), quoique se réclamant croyants (musulmans ou chrétiens) ; oui, ils ont mis ‘’Dieu entre parenthèses’’ et ont délibérément choisi les libres-penseurs (agnostiques et autres incrédules), comme guides, modèles et maîtres à penser. Comment pourraient-ils donc agencer une cité juste et nous faire accéder à l’émergence véritable ?