Si des avancées notoires ont été enregistrées dans le domaine de la santé, grâce à la coopération japonaise, l’éducation aussi n’est pas en reste. En effet, conscient de l’importance de la ressource humaine dans le développement du Sénégal, le Plan Sénégal émergeant (Pse) accorde une priorité non négligeable au capital humain. C’est dans cette optique que le Sénégal veut renverser la tendance sur les matières scientifiques. Le pays veut amener ses apprenants à choisir ces matières comme base de leurs formations plutôt que celles littéraires. Ainsi, un important programme est en cours. Le Projet d’amélioration des apprentissages en mathématiques à l’élémentaire est dans sa deuxième phase. Financé à hauteur de 860 millions de francs Cfa par la Jica, le Paame veut, comme son nom l’indique, améliorer les compétences de base en mathématiques de tous les élèves de l’enseignement élémentaire. Il vise, par la mise en œuvre d’un modèle durable, à augmenter la qualité des apprentissages des élèves en mathématiques. Le projet est divisé en 3 vagues. La première concerne les écoles de Thiès, Fatick, Kaolack et Kaffrine pour l’année scolaire 2021-2022. La deuxième vague devra enrôler les écoles de Dakar, Diourbel, Tambacounda, Ziguinchor et Sédhiou en 2022-2023. Pour la dernière vague, les régions de Saint-Louis, Louga, Matam, Kolda et Kédougou vont être enrôlées pour la dernière année du projet. Ainsi, 612 inspecteurs d’académie, 8700 directeurs d’école, 55 mille enseignants pour 1 million 864 mille 400 élèves sont concernés par ce programme. Qui est lancé depuis novembre 2020 et qui doit finir en 2025.
«Au niveau du moyen-secondaire, il y a une souffrance des filières scientifiques et technologiques. L’Etat du Sénégal veut rendre ces filières plus attrayantes et attractives. La Jica nous accompagne techniquement et financièrement. Cette année, elle nous a permis de former 3163 directeurs d’école et enseignants. Ces acteurs ont eu à démultiplier ces formations au niveau l’inspection d’enseignement. Jica nous a épaulés pour mettre au niveau de chaque école, un plan d’actions volontariste basé sur la qualité», a déclaré Ibrahima Seck, le coordonnateur du projet lundi, lors d’une visite dans la région de Kaolack. Ibrahima Seck a aussi affirmé que le Paame met le focus sur l’apprentissage. Les élèves sont accompagnés à travers l’augmentation du volume et de la qualité des apprentissages au courant et en dehors des heures officielles avec le recrutement de facilitateur communautaire.
le Quotidien