L’un des policiers écope de 2ans fermes, l’autre s’en sort avec 3mois fermes
Xalima-News-Enfin, l’affaire Mamadou Diop est close. Hier, les juges du tribunal correctionnel de Dakar ont condamné Tamsir Ousmane Thiam, l’un des policiers à une peine de 2ans fermes pour coups mortel. Ouagane souaré écope de 3mois pour non-assistance à personne en danger. Le tribunal ne décerne pas de mandat de dépôt.
L’affaire Mamadou Diop appartient désormais au passé avec la sentence tombée hier au palais de justice de Dakar. Le procureur a finalement réussi le pari de lutte contre l’impunité car son réquisitoire est suivi par les juges du tribunal correctionnel qui ont infligé une peine de 2ans fermes à Tamsir Ousmane Thiam, l’un des policiers, déclaré coupable de coups mortel. Le limier était au volent du fameux véhicule de police communément appelé dragon qui a mortellement heurté Mamadou Diop en 2012 lors des manifestations préélectorales. Le sort de son assistant, Ouagane Souaré est aussi scellé. Ce policier préposé aux écrans qui retransmettaient tout ce que filmaient les caméras installées sur les flancs de ce véhicule, avait la charge de surveiller tout ce qui se passait sur le théâtre des opérations. Il écope de 3mois fermes pour « assistance à personne en danger ». Les dommages et intérêts sont largement en deca de ce que réclamait la famille de l’étudiant Mbourois. En effet, ils s’évaluent à 20millions de nos francs. Les deux policiers absents à l’audience, ont bénéficié d’une « clémence » car le tribunal n’a décerné ni mandat de dépôt, ni mandat d’arrêt contre eux.
Me Bamba Cissé, Avocat des policiers
« Je ne suis pas déterminé à interjeter appel »
Après la sentence, l’avaocat de Tamsir Ousmane Thiam et de Ouagane Souaré déclare que « cette une décision de justice est mitigée dans la mesure où les demandes qui ont été faites à la fois par le procureur de la république et les conseils de la partie civile allaient au-delà de cela. On va apprécier de ce qui va advenir par la suite mais je veux juste dire que c’est une décision mitigé à notre niveau. Notre posture de principe est qu’il y’avaient pas du point de vu scientifiques les éléments qui montraient qu’il y’avait un impact entre le véhicule et l’individu. Il n’avait pas aussi des preuves testimoniales qui allaient dans le sens de prouver qu’il y’avait cet impact. Maintenant je ne voudrais pas être très brutal par rapport à cette décision de justice qui quelque part peut ne pas nous satisfaire. Pour ce qui concerne le pourvoi en cassation, je vais me concerter avec mes clients pour apprécier les tenants et les aboutissants mais pour l’instant je ne suis pas déterminé à interjeter appel car, en matière d’appel, il y’a des risques ».