Dakar le 08/04/2014
La récente sortie inattendue de Maitre Doudou NDOYE sur la CREI, mérite grandement réflexion même si elle est jugée tardive et inopportune par certains à travers la presse.
Certes, Il est de toute évidence que Maître Doudou NDOYE n’a pas manqué de courage ni de délicatesse pour défier à sa manière et avec toute l’éloquence qui sied, le pouvoir judiciaire et les spécialistes des droits humains, nationaux et internationaux, en réaffirmant l’illégalité de la CREI dont-il suppose être à l’origine de l’initiative de son abrogation sous son magistère de garde des sceaux en 1984.
Une telle déclaration absolument accablante nécessite une réplique explicative de l’état à l’endroit des populations. Elle met à nu notre système judicaire, surtout de la part d’un avocat émérite comme Maître Doudou NDOYE.
La paix, antonyme de violence et d’injustice ne s’illustre t-elle- pas à travers le thème du 54eme anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale ?
C’est pourquoi, dis-je, contrairement à notre regretté feu Keba MBAYE le silence apparemment coupable des sages du droit, des constitutionalistes, des professeurs de droit et autres associations de juristes, me parait plus qu’inquiétant.
Il en est de même pour les ambassades telles que celle de France, des USA, les organisations internationales de défense des droits de l’homme et autres régulateurs sociaux que sont les chefs religieux du Sénégal dans toute leur laïcité.
Doit-on attendre la réaction des autres juristes, universitaires émérites et professionnels du droit de l’étranger, pour susciter la réaction de leurs homologues sénégalais comme ce fut le cas avec le conseil constitutionnel lors des dernières consultations électorales présidentielles?
Est-il encore nécessaire de rappeler que la séparation des pouvoirs est à la fois un acquis et un renforcement de la démocratie sénégalaise ?
D’ailleurs je pense, comme disent certains, la justice est une garantie de la sécurité des hommes et de l’humanité.
A ce titre, la justice ne saurait et ne devrait être une arme politique afin de permettre aux sénégalais et aux sénégalaises de vivre en parfaite harmonie dans l’équité et le respect de leur différence.
Moussa DIALLO
Parcelles assainies 77 630 09 12
