Le dépôt des candidatures à l’élection présidentielle se poursuit, tandis que le Conseil constitutionnel doit arrêter et publier vendredi, soit à 29 jours du premier tour du scrutin, la liste des candidats conformément aux dispositions du Code électoral.
Plusieurs personnalités politiques (Ousmane Tanor Dieng, Macky Sall, Idrissa Seck, le chef de l’Etat sortant, Abdoulaye Wade, Ibrahima Fall, Moustapha Niasse, Cheikh Tidiane Gadio, Cheikh Bamba Dièye, l’artiste Youssou Ndour, la couturière Diouma Dieng Diakhaté, le financier Kéba Keindr) ont déjà déposé leurs candidatures.
La publication officielle des listes se fera par affichage au greffe du Conseil constitutionnel qui peut en outre faire procéder à toute autre publication qu’elle estime nécessaire.
Une fois les concurrents connus, le droit de réclamation contre la liste des candidats est ouvert à tout candidat. Ces réclamations doivent parvenir au greffe du Conseil constitutionnel avant l’expiration du jour suivant celui de l’affichage de la liste des candidats au greffe. Le Conseil constitutionnel statue sans délai.
Selon l’article LO 123 du Code électoral, ‘’lorsqu’il est nécessaire de procéder à un deuxième tour de scrutin, les retraits éventuels de candidature sont portés à la connaissance du Conseil constitutionnel par les candidats 24h au plus tard après la proclamation définitive des résultats du scrutin (…)’’.
La déclaration de candidature est déposée au greffe du Conseil constitutionnel par le mandataire du parti politique ou de la coalition qui a donné son investiture ou celui du candidat indépendant.
Pour s’assurer de la validité des candidatures et du consentement des candidats, le Conseil fait procéder à toute vérification qu’il juge utile, stipule l’article LO120 du Code électoral.
Le dossier de candidature à la présidentielle doit comporter les nom, prénom, lieu de naissance et de filiation du candidat, la mention qu’il est de nationalité sénégalaise et jouit de ses droits civils et de ses droits politiques, la mention qu’il a reçu l’investiture d’un parti légalement constitué ou d’une coalition de partis politiques légalement constitués ou se présente en candidat indépendant.
Dans ce document, on doit aussi retrouver la photo et la couleur choisie pour l’impression des bulletins de vote et éventuellement le symbole et le sigle qui doivent y figurer, la signature du candidat.
La déclaration de candidature doit être accompagnée d’un certificat de nationalité, d’un extrait d’acte de naissance de moins de trois mois, d’un bulletin N°3 du casier judiciaire de moins de 3 mois.
S’y ajoute une attestation par laquelle un parti politique légalement constitué ou une coalition de partis légalement constitués déclare que ledit parti ou la coalition a investi l’intéressé en qualité de candidat ou une liste d’électeurs appuyant la candidature et comportant les prénom, nom, date et lieu de naissance, indication de la liste électorale d’inscription et signature des intéressés.
Cette liste doit comprendre des électeurs représentant au moins 10.000 inscrits domiciliés dans 6 régions à raison de 500 par région.
Dans la panoplie de documents figure aussi une déclaration sur l’honneur par laquelle le candidat atteste que sa candidature est conforme aux dispositions des articles 4 et 28 de la Constitution, qu’il a exclusivement la nationalité sénégalaise, qu’il sait écrire, lire et parler couramment la langue officielle, le français.
Par cette déclaration sur l’honneur, il doit aussi prouver qu’il est en règle avec la fiscalité, a versé une quittance confirmée par une attestation signée par le directeur général de la Caisse des dépôts et consignation attestant du dépôt du cautionnement de 65 millions de francs CFA.
En cas d’irrecevabilité, cette somme est remboursée 15 jours après la publication définitive de la liste des candidats.
Dans le cas où le candidat obtient au moins 5% des suffrages exprimés, ce cautionnement lui est remboursé dans les 15 jours qui suivent la proclamation définitive des résultats.
aps.sn