Les associations de défense des consommateurs du Sénégal souhaitent avoir plus d’accès aux données des entreprises de fabrication de bouillon à travers le pays pour les études. C’est le plaidoyer qu’a fait le vice-président de l’association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), Momath Ciss, lors d’une entretien avec EnQuete, en marge d’une visite à Nestlé.
Au sorti de cette visite d’une entreprise de fabrication de bouillons, en tant que défenseur des consommateurs quel constat avez-vous fait ?
La manière dont les dames utilisent les bouillons sont ahurissante. Or, c’est la dose qui fait le venin. La première recommandation à retenir, c’est au niveau de la sensibilisation, de l’information, à savoir : une tablette équivaut à combien de personnes. La communication doit prise en charge par les industriels eux-mêmes. Parce que c’est eux qui ont les moyens. Ou bien, ils peuvent accompagner les associations des consommateurs pour une sensibilisation de grande masse. La deuxième, c’est que les données soient disponible pour les chercheurs. Parce que l’industriel a toujours tendance à dire que pour des problèmes de concurrence, on ne donne pas toutes les données. Sans la connaissance de toutes les données, il est difficile de se faire une religion. C’est pourquoi j’invite tous ceux qui travaillent dans ce domaine à ouvrir leurs portes. Quand le comité scientifique passe, qu’on leur donne toutes les données.
Il y’a beaucoup de produits sur le marché. parfois, on a du mal à identifier leurs origines. Est-il possible de faire le suivi de tout cela ?
Il ya beaucoup de bouillon dans le marché. Il y en a même qui sont enrichis. C’est pourquoi, dans le cadre du comité sénégalais des aliments fortifiés, nous demandons que ces industriels viennent nous voir. Qu’elles soient transparentes. Qu’on chasse quel taux les bouillons sont enrichis ? Quel est son impact ?
Beaucoup de personnes soutiennent que les bouillons sont fabriqués avec le reste des poissons pourris.Est-ce que vous le confirmez après cette visite ?
La rumeur est là, c’est pourquoi le fait d’ouvrir ses portes permet parfois de réaliser les faits. Mainenant, il faut visiter les autres usines. On les a demandé, en tant que consommateurs, d’ouvrir leurs portes. Le ministre a dit que la semaine prochaine, on va visiter d’autres usines. Bravo! parce qu’on l’a demandé. Après la visite de toutes les usines, on pourra se faire une religion et confirmer que nous mangeons des bouillons de qualités. Le contraire peut se produire. Mais, au moins, on agit tout état
Sera t-il facile de dissiper les rumeurs sur les composantes et la qualités de certains bouillons au Sénégal ?
Au niveau de l’assemblée, la question a été agitée. Une fois que les députés auront achevé la visite de toutes les usines, ils pourront communiquer. Nous, en tant que consommateurs des défenseurs, allons veiller à ce que les gens communiquent sur toute la manière d’utiliser ces bouillons. L’industriel doit aussi communiquer, surtout à travers les médias. La recommandation, c’est le contrôle, la communication et la générosité dans les données.
Les bouillons sont à interdire. Leur nocivité n’est plus à démontrer. Un vieux de chez nous à une façon très pédagogique d’en prouver la toxicité. Il pose seulement une série de questions: Avez vous jamais entendu une femme dire: « j’avais laissé ici mon cube bouillon mais des fourmis l’ont consommé » ? Avez-vous jamais entendu quelqu’un dire « j’avais laissé mon cube bouillon mais des souris l’ont pris ? Avez vous jamais entendu quelqu’un dire qu’il a posé son cube bouillon, mais que des oiseaux l’ont emporté ?
Jamais. Ces petits animaux sont pourtant des pisteurs naturels pour nous humains.
Allahou Akbar !!!! Tu viens de donner une information capitale !!!